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Exploration spatiale : l'Europe franchit une nouvelle étape pour fabriquer son atterrisseur lunaire Argonaut
information fournie par Boursorama avec Media Services 20/11/2025 à 14:01

L'ESA affiche l'objectif d'une première mission dès 2030.

L'alunisseur Argonaut à Cologne, en Allemagne, le 20 novembre 2025. ( AFP / INA FASSBENDER )

L'alunisseur Argonaut à Cologne, en Allemagne, le 20 novembre 2025. ( AFP / INA FASSBENDER )

L'Europe se rapproche un peu plus de la Lune : le consortium qui doit doter le Vieux continent d'un atterrisseur lunaire en 2030 -l'Argonaut- s'est constitué autour du franco-italien Thales Alenia Space (TAS). Cette société conjointe entre Thales (67%) et Leonardo (33%) a annoncé la signature de contrats portant sur la formation de l'équipe industrielle pour Argonaut, module destiné au transport de fret vers la Lune qui est l'un des projets phare de l'Agence spatiale européenne (ESA).

Dans ce consortium piloté par TAS Italie, TAS France développe le traitement de données, TAS Royaume-Uni conçoit la propulsion, l'allemand OHB fournit le guidage, l'énergie et les télécoms, et le norvégien Nammo réalise le moteur principal et les éléments critiques de la propulsion, précise TAS dans un communiqué.

"La création de ce consortium dirigé par Thales Alenia Space représente un jalon majeur de l'aventure Argonaut" censée "garantir à l'Europe un accès indépendant à la Lune", a déclaré Giampiero Di Paolo, PDG adjoint des activités observation, exploration et navigation de TAS.

L'annonce est faite quelques jours avant le conseil ministériel de l'ESA à Brême, en Allemagne, les 26 et 27 novembre, un rendez-vous crucial qui définira budgets et priorités de l'Europe spatiale pour les trois ans à venir.

Explorer le pôle Sud de la Lune

"Argonaut est notre pierre angulaire pour accélérer le développement, avec pour objectif une première mission d'ici 2030, démontrant la capacité autonome de l'Europe à se poser sur la surface lunaire ainsi que les capacités de mobilité de sa charge utile et de survie à la nuit lunaire", a expliqué une responsable de l'ESA au cours d'une visio-conférence en amont de Brême.

Accélérer le projet est d'autant plus important que "d'autres puissances spatiales ont démontré cette capacité", comme les États-Unis, la Chine, l'Inde, le Japon, et la Russie, selon la même source.

An début de l'année, TAS a décroché un contrat de 862 millions d'euros auprès de l'ESA pour développer Argonaut.

La première mission prévoit l'acheminement de charges utiles dédiées à la navigation et aux télécommunications, ainsi qu'un système de production et de stockage d'énergie pour permettre aux entreprises européennes d'explorer le pôle Sud de l'astre.

Argonaut pourrait accueillir des missions de nature très variée, comme du fret destiné aux astronautes à proximité du site d'alunissage, un rover, des démonstrateurs technologiques, un télescope lunaire ou encore une centrale électrique.

1 commentaire

  • 14:18

    un atterrisseur mais pas de fusée...


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