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Exploitation forestière : les États-Unis réclament à l'UE qu'elle reporte la mise en œuvre de ses règles anti-déforestation
information fournie par Boursorama avec Media Services 20/06/2024 à 13:21

L'UE est à l'origine de 16% de la déforestation mondiale via ses importations, selon le WWF.

Des feux de déforestation à Manaquiri, au Brésil, le 6 septembre 2023. ( AFP / MICHAEL DANTAS )

Des feux de déforestation à Manaquiri, au Brésil, le 6 septembre 2023. ( AFP / MICHAEL DANTAS )

Les producteurs de bois américains n'arrivent pas à se mettre en conformité avec la future législation anti-déforestation européenne, et Washington a demandé à l'UE de reporter son application effective, a indiqué Bruxelles jeudi 20 juin.

Cette pression s'ajoute aux vives inquiétudes de pays sud-américains et africains , mais également de plusieurs États membres de l'UE, qui s'alarment du fardeau administratif pour leurs propres agriculteurs, éleveurs et exploitants forestiers.

Cette législation, finalisée fin 2022, interdit à partir de fin 2024 la commercialisation dans l'UE d'une série de produits ( cacao, café, soja, huile de palme, bois, viande bovine, caoutchouc, cuir, ameublement, papier... ) s'ils proviennent de terres déboisées après décembre 2020. En particulier, les entreprises importatrices, responsables de leur chaîne d'approvisionnement, devront prouver la traçabilité via des données de géolocalisation fournies par les agriculteurs et associées à des photos satellitaires.

Selon des informations du Financial Times , les secrétaires d'État américain au Commerce, Gina Raimondo, et à l'Agriculture, Thomas Vilsack, ainsi que le représentante américaine au Commerce Katherine Tai, ont envoyé fin mai une lettre à la Commission européenne pour demander un report de la mise en œuvre du règlement en raison de "défis critiques" pour les producteurs américains , et ce jusqu'à ce que ces "problèmes importants" aient été résolus.

"Obstacles bureaucratiques"

"Nous pouvons confirmer la réception de la lettre et, comme toujours, nous vous répondrons en temps utile", a indiqué à l' AFP un porte-parole de la Commission. "Nous travaillons activement en étroite collaboration avec toutes les parties prenantes pour préparer son application. La Commission suit constamment la situation et travaille dur pour garantir que toutes les conditions sont réunies pour une mise en œuvre harmonieuse", a-t-il ajouté.

Le commissaire européen à l'Environnement, Virginijus Sinkevicius, s'était rendu en mars au Paraguay , en Bolivie et en Équateur pour tenter de désamorcer les craintes et critiques de ces pays sur l'impact redouté pour leurs exportations vers l'UE et sur les difficultés techniques et financières pour les petits cultivateurs. Il avait également visité en avril la Côte d'Ivoire , premier producteur mondial de cacao.

Au sein même de l'UE, près d'une vingtaine de ministres de l'Agriculture d'États membres, Autriche et Finlande en tête, avaient déploré début avril "de nouveaux obstacles bureaucratiques" pour le monde agricole, au risque de paralyser les investissements ou de "créer des distorsions de concurrence".

La législation prévoit que des contrôles ciblent au moins 9% des produits venant de pays considérés à "haut risque" de déforestation, ceux de pays à "faible risque" bénéficiant de contrôles réduits et procédures simplifiées. Or, faute de classification déjà établie, la Commission européenne prévoit de considérer fin décembre tous les pays comme à "risque standard".

L'UE est à l'origine de 16% de la déforestation mondiale via ses importations, selon le WWF.

3 commentaires

  • 20 juin 14:05

    Ne pas s'inquiéter L'UE n'as pas les moyens de ses ambitions


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