Le procès de « la meute » (La Manada), comme se sont surnommés cinq jeunes Sévillans condamnés pour « abus sexuels » sur une jeune fille en juillet 2016 au cours des fêtes de Pampelune, est devenu le procès de la justice espagnole. Rendu jeudi dernier, le jugement, qui a disculpé de « viol » les cinq hommes, a choqué toute l'Espagne. Le pouvoir judiciaire est sommé de rectifier le tir au plus vite.
Gouvernement, partis politiques, syndicats, associations et réseaux sociaux ne décolèrent pas : à l'unisson, chose rare, ils estiment inadmissible cette sentence ayant condamné à neuf ans de prison chacun des agresseurs de « la meute » pour « abus sexuel », et non pas pour « agression sexuelle » (viol), ce qui aurait signifié une peine plus lourde. Les magistrats de l'audience provinciale de Navarre ont en effet considéré que les jeunes n'avaient eu recours ni à « la violence » ni à « l'intimidation », ce qui caractérise le viol, selon le Code pénal espagnol, lors de l'agression de Nagore Casasola, Madrilène âgée de 20 ans (18 ans à l'époque des faits).
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La défense et le parquet de Navarre, qui avait requis des peines beaucoup plus lourdes, ont fait appel. Une pétition circule dans tout le pays pour exiger la...
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