
Raúl Blanco, président de Renfe, le 19 juin 2023 à Barcelone ( AFP / LLUIS GENE )
Le président de la compagnie ferroviaire publique espagnole Renfe, Raúl Blanco, démissionnera de son poste à compter du 14 janvier pour "des motifs personnels", après moins de deux ans dans ces fonctions, a-t-on appris mardi auprès d'une porte-parole de l'entreprise.
Le Catalan avait succédé en février 2023 à Isaias Taboas, qui avait dû quitter son poste après 15 jours d'une polémique embarrassante autour de la commande de trains trop grands pour passer dans certains tunnels espagnols.
M. Blanco quitte la compagnie alors que sa branche voyageurs, Renfe Viajeros, a enregistré une perte de 43,6 millions d'euros en 2024, en amélioration toutefois par rapport à 2023 (65 millions d'euros de pertes).
Le résultat brut d'exploitation (Ebitda) de Renfe Viajeros a quant atteint 338 millions d'euros l'an dernier, en hausse de 17% par rapport à 2023 (289 millions).
La Renfe, dont le réseau a pâti le 1er janvier d'une panne informatique qui a empêché 28 nouveaux trains à grande vitesse Talgo Avril de circuler, affectant quelque 14.000 voyageurs, peine par ailleurs à devenir "un opérateur de référence sur l'ensemble du territoire français", objectif affiché par M. Blanco lors du lancement des lignes Barcelone-Lyon et Madrid-Marseille en juillet 2023.
La compagnie avait notamment pour ambition de faire circuler ses trains rapides AVE jusqu'à Paris à l'été 2024, pour les Jeux olympiques, mais avait dû revoir sa copie.
Le groupe public espagnol attribue ce retard aux réticences des autorités françaises, accusées de freiner l'arrivée de ces trains dans la capitale française afin de protéger l'opérateur ferroviaire public français SNCF.
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