
Olivia Grégoire, ministre déléguée chargée des PME, du Commerce, de l'Artisanat et du Tourisme, le 14 septembre 2022 à Paris. ( AFP / LUDOVIC MARIN )
"La France compte aujourd'hui 5.500 ETI (entreprises de taille intermédiaire). Elle en avait 5.000 en 2012. On a mis dix ans pour qu'elle en ait 500 de plus. Mon objectif est de parvenir, pendant ce quinquennat, à faire émerger 500 ETI", ambitionne Olivia Grégoire, ministre déléguée chargée des PME, du Commerce, de l'Artisanat et du Tourisme, dans les Echos jeudi 15 septembre.
Le gouvernement a de l'ambition pour les entreprises. Dans une interview accordée aux Echos jeudi 15 septembre, la ministre déléguée chargée des PME, du Commerce, de l'Artisanat et du Tourisme, Olivia Grégoire, dit vouloir "renforcer la stratégie de croissance des PME" (petites et moyennes entreprises) et d'augmenter ainsi le nombre d'ETI (entreprises de taille intermédiaire).
"La France compte aujourd'hui 5.500 ETI. Elle en avait 5.000 en 2012. On a mis dix ans pour qu'elle en ait 500 de plus. Mon objectif est de parvenir, pendant ce quinquennat, donc en deux fois moins de temps, à faire émerger 500 ETI", explique-t-elle. Et pour ce faire, elle évoque "deux leviers" : "Je veux d'abord alléger leur charge mentale, identifier pour eux les normes et les aides qui peuvent freiner ou accélérer leur croissance", détaille Olivia Grégoire. "Le second levier sera la création d'une équipe transverse dédiée , constituée autour des services de Bercy pour casser les silos et rapprocher nos petites entreprises des services de l'Etat et des opérateurs", poursuit la ministre.
Sa "priorité absolue" : le verdissement des PME
"L'idée est de faire gagner du temps aux PME, un temps utile pour se développer et exporter. L'Etat peut apporter une action complémentaire de celles qui existent au niveau local sur ce sujet", ajoute-t-elle. Autre objectif du gouvernement : "attirer des jeunes qui ont envie de reprendre une entreprise. Une piste pourrait être la mise en oeuvre de dispositifs de mentorat. Il y a un vrai problème d'égalité d'accès à l'information sur les structures à céder ou à reprendre qu'il faut résoudre pour les entrepreneurs", déplore Olivia Grégoire dans les Echos.
La ministre s'exprime également sur sa "priorité absolue" en ces temps de crise climatique : le verdissement des PME. "Il y a un immense problème de non-recours aux dispositifs existants alors qu'il en existe des dizaines ! Mon objectif est de lutter contre ce non-recours grâce à un meilleur accompagnement, une simplification, une meilleure communication", fait-elle savoir.
"Je redoute une transition écologique à deux vitesses avec d'un côté les grosses entreprises et de l'autre les plus petites. A partir de 2024, les entreprises de plus de 250 salariés vont devoir publier un bilan de performance extra-financière. Le bilan carbone des sous-traitants sera un critère essentiel pour les donneurs d'ordre", assure Olivia Grégoire, concluant : "La sobriété doit donc être le prélude à une transition écologique pérenne de nos PME et TPE. L'heure n'est plus aux rapports RSE mais au rapport du GIEC."
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