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"Enorme et totalement inédite" : la mairie de Paris dénonce une "ponction" à 275 millions d'euros de l'Etat sur son budget
information fournie par Boursorama avec Media Services 21/05/2025 à 14:59

Face aux "efforts" demandés par l'Etat, la municipalité d'Anne Hidalgo va notamment actionner le levier des frais de notaire, et puiser dans ses "réserves stratégiques".

Anne Hidalgo, à Paris, le 15 janvier 2025 ( AFP / MARTIN LELIEVRE )

Anne Hidalgo, à Paris, le 15 janvier 2025 ( AFP / MARTIN LELIEVRE )

"Ce que vient prendre le gouvernement, c'est la totalité de notre excédent de fonctionnement pour l'année 2024". Lors d'un point presse organisé mercredi 21 mai, la mairie de Paris a dénoncé la "ponction inédite" de son budget par l'Etat, pour un coût de 275 millions d'euros pour la municipalité. "C'est énorme et totalement inédit", a déploré Paul Simondon, adjoint à la maire chargé des Finances et du Budget.

Le budget de l'Etat pour 2025 demande au total une contribution de 2,2 milliards d'euros aux collectivités locales, dont plus du dixième va ainsi reposer sur la ville de Paris.

Le budget 2025 de la capitale prévoit 11,5 milliards d'euros de dépenses dont 1,75 milliard d'investissements, en légère baisse par rapport à 2024, a indiqué la mairie en présentant les ajustements au budget prévisionnel adopté en décembre. Ce budget supplémentaire, dernier de plein exercice de la maire socialiste Anne Hidalgo, doit être voté début juin en Conseil de Paris.

La loi de finances adoptée en février au Parlement grèvera le budget de la ville de 275 millions d'euros, via une "ponction" directe sur ses recettes ou des rentrées en moins, a calculé Paul Simondon, adjoint chargé des Finances de la ville, à la fois commune et département. "L'objectif du gouvernement n'est pas de faire faire des économies aux collectivités mais bien de les ponctionner pour diminuer le déficit de l'Etat. Une situation totalement inédite", a dénoncé l'élu parisien.

La contribution des collectivités au redressement des finances publiques est passée de cinq milliards d'euros à 2,2 milliards dans le budget 2025. Mais les associations d'élus chiffrent la facture à plus de sept milliards.

Le gouvernement de François Bayrou "a changé de ton avec les collectivités (par rapport à la précédente mandature de Michel Barnier, NDLR). Il nous explique qu'elles ont fait des efforts, qu'elles ne sont plus responsables de la faillite... mais en nous annonçant des montants potentiellement pires" , a commenté Paul Simondon.

La ville compensera ses pertes de recettes par des économies sur les coûts administratifs et de fonctionnement, "sans toucher au coeur des services publics ni fragiliser les dispositifs de solidarité" dont les aides aux familles (tarif des cantines, remboursement du pass Navigo pour les enfants, etc.), a assuré M. Simondon. Fait rare, la première collectivité de France va puiser dans ses "réserves stratégiques", en récupérant notamment l'excédent de l'opération d'aménagement du quartier de Clichy-Batignolles dans le nord-ouest de la capitale.

La dette de Paris approche la barre des dix milliards

La municipalité a également décidé de relever de 0,5 point le plafond des taxes sur les transactions immobilières (DMTO), "seul levier fiscal dont disposent les départements pour payer leurs dépenses de solidarité", a justifié l'adjoint aux Finances. Au vu des premières transactions signées, les recettes de ces droits devraient s'élever à 1,5 milliard d'euros en 2025, soit 300 millions de plus qu'en 2024. L'endettement devrait s'élever à près de un milliard d'euros pour 2025, portant la dette cumulée de la ville à 9,3 milliards d'euros.

5 commentaires

  • 21 mai 18:18

    Elle n'a qu'à arrêter de donner des crédits à des milliers d'associations dont certaines sont à l'étranger, et remettre ses 55.000 employés au travail.


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