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Énergie : Emmanuel Macron demande aux fournisseurs de "renégocier" les "contrats excessifs" de toutes les TPE
information fournie par Boursorama avec Media Services 05/01/2023 à 14:37

"Tous ces contrats qui sont au-dessus des prix de référence donnés en fin d'année dernière par la Commission de régulation de l'énergie" seront renégociés.

Emmanuel Macron à Paris, le 5 janvier 2022. ( POOL / YOAN VALAT )

Emmanuel Macron à Paris, le 5 janvier 2022. ( POOL / YOAN VALAT )

Alors que de nombreuses entreprises sont confrontées à une explosion de leurs paiements, Emmanuel Macron a annoncé jeudi 5 janvier que tous les artisans et très petites entreprises frappés par la hausse des prix de l'énergie allaient pouvoir "renégocier" en janvier d'éventuels "contrats excessifs" avec leur fournisseur d'électricité.

À l'occasion de la traditionnelle cérémonie de la galette de l'Épiphanie -sans fève par "superstition républicaine" car "il n'y a pas de roi à l'Élysée", a souligné le chef de l'État-, il a salué devant des boulangers l'inscription de la baguette au patrimoine immatériel de l'Unesco, qu'il défendait personnellement depuis 2018.

"On a eu une grande victoire avec la baguette, mais cette grande victoire nous la célébrons au milieu de grandes difficultés", a-t-il toutefois reconnu, alors que de nombreux artisans sont confrontés à l'explosion des prix de l'énergie. "Pour nos bouchers, nos artisans, pour l'ensemble de nos très petites entreprises , tous ceux qui ont négocié des contrats excessifs", "ce qu'on va demander, dès maintenant, aux fournisseurs d'énergie c'est de revenir vers chacun (d'eux) et de les renégocier", a déclaré Emmanuel Macron dans la salle des fêtes de l'Élysée.

Tous les contrats au dessus de 280 euros par Mw/h

"Tous ces contrats qui sont au-dessus des prix de référence donnés en fin d'année dernière par la Commission de régulation de l'énergie", c'est-à-dire autour de 280 euros du mégawatt/heure, "ils seront renégociés en janvier", a-t-il insisté. Cela concernera toutes les TPE, c'est-à-dire les entreprises de moins de dix salariés , alors que le gouvernement avait annoncé ces derniers jours des dispositifs ciblés sur les boulangers.

Selon son entourage, les ministres concernés vont recevoir dès vendredi, à la demande du président, les fournisseurs d'électricité, dont EDF en cours de nationalisation complète, pour leur demander de mettre en oeuvre cette requête. L'Élysée n'a toutefois pas détaillé combien de TPE étaient concernées par ces contrats décrits par Emmanuel Macron comme "déraisonnables", "abusifs" et "aberrants".

Le président de la République a estimé que si les électriciens n'obtempéraient pas, "honnêtement, c'est un jeu sans fin" : "De toutes façons après on va rattraper les surprofits faits par les fournisseurs" , a-t-il prévenu.

"Profits excessifs"

"J'ai entendu l'inquiétude et l'angoisse, elle est légitime", a encore dit Emmanuel Macron. "J'en ai comme vous assez qu'on ait des gens qui, sur la base de la crise, fassent des profits excessifs" , a-t-il lancé, promettant de "remettre un peu tout le monde d'équerre".

Si ce sont les fournisseurs d'énergie qui sont priés de faire la démarche d'aller à la rencontre de leurs clients, et non l'inverse, le président a assuré que les TPE allaient être accompagnées grâce à un "petit dispositif d'alerte" dans les préfectures de chaque département, qui vont recevoir du "renfort" pour répondre aux "angoisses".

Emmanuel Macron s'est au passage fait applaudir par les boulangers en pestant contre les numéros verts et autres sites internet "illisibles" qui accompagnent d'ordinaire les dispositifs d'aides étatiques.

"On m'avait donné un numéro vert, mais il se trouve que j'ai eu un bon réflexe, j'ai testé le numéro vert qu'on m'a donné avant : ça marche pas", a lâché le chef de l'État. "Moi, j'en ai ras le bol des numéros verts dans tous les sens !"

De la même manière, il a expliqué avoir "fait l'exercice" d'aller "chercher dans des sites internet des circulaires absolument illisibles ou des tableaux incompréhensibles" : "C'est impossible".

9 commentaires

  • 05 janvier 19:28

    Vive la concurrence disait-il!


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