"L'extrême gauche porte une très lourde responsabilité car elle a clairement appelé à l'émeute", avait dénoncé le président des Républicains.
Jean-Luc Mélenchon à Paris, le 6 juin 2023. ( AFP / CHRISTOPHE ARCHAMBAULT )
Accusé d'entretenir les violences en refusant d'appeler au calme, l'ancien candidat LFI à la présidentielle, Jean-Luc Mélenchon a dénoncé vendredi 30 juin "les élucubrations contre LFI", et estimé que "l'escalade sécuritaire mène au désastre".
"Les élucubrations contre LFI ne masqueront pas la responsabilité de ceux qui ont créé cette situation ", a écrit l'ancien candidat à la présidentielle sur Twitter. "L'escalade sécuritaire mène au désastre", a-t-il critiqué. Il faisait référence à l'augmentation du déploiement des forces de l'ordre dans la nuit de jeudi à vendredi, et aux déclarations de l'exécutif qui s'est dit prêt à adapter le dispositif de maintien de l'ordre "sans tabou", après une troisième nuit d'émeutes urbaines en France.
Réforme de la légitime défense
Et le chef insoumis de clamer : "Entendez la demande populaire. Respectez-là. Plan d'urgence justice partout". LFI demande la condamnation rapide et la suspension du policier qui a tué le jeune Nahel mardi matin à Nanterre lors d'un contrôle routier. Mais LFI exige aussi une réforme de la police, notamment l'abrogation de l'article 435-1 du code de la sécurité intérieure portant sur la légitime défense des policiers.
"La honte", s'est aussi exclamée la cheffe des députés LFI Mathilde Panot, alors que l'ONU a demandé vendredi à la France de se pencher sérieusement sur les problèmes de racisme et de discrimination raciale au sein de ses forces de l'ordre. "Après de nombreuses alertes internationales, l'ONU demande ce matin au gouvernement d'agir face aux problèmes de racisme et discriminations raciales dans la police française", a-t-elle tweeté. "Macron et Darmanin ne peuvent plus détourner le regard : la police doit être refondée de la cave au grenier" .
LFI est accusée de jeter de l'huile sur le feu par certains responsables politiques. Le garde des Sceaux Éric Dupond-Moretti a ainsi estimé jeudi : "Tous ceux qui de façon irresponsable, et ils se reconnaîtront, crachent sur la police et sur la justice, sont aussi les complices moraux des exactions qui sont commises".
Pour le président des Républicains Éric Ciotti, "l'extrême gauche porte une très lourde responsabilité car elle a clairement appelé à l'émeute".
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