Élections européennes : "Je demanderai le soir même la dissolution de l'Assemblée nationale", en cas de victoire, annonce Jordan Bardella

information fournie par Boursorama avec Media Services •17/04/2024 à 11:24

"Les élections européennes, c'est la seule élection nationale du quinquennat, qui doit donc permettre aux Français de s'exprimer sur la politique du gouvernement", a tranché le patron du RN.

Jordan Bardella à Strasbourg, le 12 mars 2024. ( AFP / FREDERICK FLORIN )

Largement en tête dans les sondages, la tête de liste du Rassemblement national (RN) pour les élections européennes, Jordan Bardella, a annoncé mercredi 17 avril qu'il réclamerait une dissolution de l'Assemblée nationale s'il arrivait en tête le 9 juin.

"Je demanderai le soir même la dissolution de l'Assemblée nationale" , a prévenu le leader d'extrême droite sur BFMTV et RMC , en estimant que "les élections européennes, c'est l'unique occasion, la seule élection nationale du quinquennat, qui doit donc permettre aux Français de s'exprimer sur la politique du gouvernement, de faire entendre leur colère à Emmanuel Macron et par conséquent, de désigner le mouvement politique qui sera chargé de préparer l'alternance".

"Un problème, non pas de légitimité, mais de crédibilité"

Dans un sondage Toluna-Harris Interactive paru mercredi, la liste du Rassemblement national recueille 30% des intentions de vote , suivie par celle des macronistes, créditée de 16%.

"Quand on est au pouvoir, quand on a 10 à 15 points d'écart par rapport au premier parti d'opposition, il y a un problème, non pas de légitimité, mais de crédibilité pour la majorité présidentielle", a fait valoir le patron du RN. Selon lui, "le président de la République n'aura pas d'autre solution que d'en revenir aux urnes".

Jordan Bardella a en outre estimé qu'"à 54 jours des élections européennes, tout le monde parle comme nous", en visant notamment le Premier ministre, qui doit faire des annonces cette semaine sur la sécurité. "Je voudrais qu'il y ait des élections en fait plus souvent parce que l'exécutif a fait l'exact contraire des postures de fermeté que Gabriel Attal adopte à deux mois d'une élection européenne où le Rassemblement national est donné en tête", a-t-il ironisé.