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Droits de douane-Rome appelle à une "désescalade" et à davantage de marge de manoeuvre budgétaire
information fournie par Reuters 05/04/2025 à 11:36

Le Premier ministre italien Giorgia Meloni se présente devant la chambre haute du Parlement à Rome, avant le sommet des dirigeants de l'Union européenne

Le Premier ministre italien Giorgia Meloni se présente devant la chambre haute du Parlement à Rome, avant le sommet des dirigeants de l'Union européenne

par Giancarlo Navach et Giuseppe Fonte

Rome souhaite une "désescalade" sur les droits de douane, a déclaré samedi le ministre italien de l'Economie, Giancarlo Giorgetti, mettant en garde contre des mesures de rétorsion à l'égard des Etats-Unis et appelant à une plus grande flexibilité budgétaire.

"Nous devrions éviter de lancer une politique de contre-tarifs douaniers qui pourrait être dommageable pour tout le monde et surtout pour nous", a-t-il dit à l'occasion d'un forum économique près de Milan.

"Nous devons essayer de garder la tête froide", a-t-il ajouté.

Donald Trump a imposé des droits de douane de 20% sur les tous produits en provenance de l'Union européenne. Pour atténuer l'impact économique de ces surtaxes, Giancarlo Giorgetti estime que l'Union européenne devrait permettre aux Etats membres d'accroître leurs dépenses sans être visés par une infraction aux règles budgétaires.

L'Italie, très endettée, demande régulièrement à l'Union européenne de lui laisser disposer d'une plus grande marge de manoeuvre budgétaire.

Dans le cadre de la gouvernance de l'UE, les engagements pris auprès de la Commission européenne en matière de réduction des dépenses publiques peuvent être suspendus en cas de "grave récession économique" dans la zone euro.

La Banque d'Italie a révisé vendredi sa prévision de croissance du produit intérieur brut (PIB) pour la troisième économie de la zone euro à 0,5% cette année. Le gouvernement de son côté tablait en septembre sur une croissance du PIB de 1,2%.

"Ces derniers jours, il a été question d'une aide aux entreprises, mais cette aide est une intervention de l'Etat qui doit être autorisée par les règles de l'UE", a déclaré Giancarlo Giorgetti.

L'Italie s'est engagée à ramener son déficit public sous le seuil des 3% du PIB en 2026, contre 3,4% en 2024.

Le gouvernement devrait réduire ses prévisions de croissance pour cette année et pour 2026 la semaine prochaine avec la présentation de ses nouvelles projections économiques.

"La dette publique italienne signifie une marge budgétaire réduite pour notre pays, une contrainte qui doit être prise en compte dans toutes les décisions que nous prenons", a déclaré Giancarlo Giorgetti.

La dette italienne, qui est proportionnellement la deuxième plus élevée de la zone euro, devrait atteindre près de 138% du PIB en 2026, contre 135,3% l'année dernière.

(Reportage Giancarlo Navach et Giuseppe Fonte, rédigé par Gavin Jones, version française Claude Chendjou)

4 commentaires

  • 06 avril 11:00

    Après avoir embrassé la bague du Godfather plus possible de lui tourner le dos...


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