Cette commission de "l'Efficacité gouvernementale" dirigée par le multimilliardaire, patron de Space X et Tesla, attire les suspicisions quant à d'éventuels jeux d'influences et d'intérêts privés.

Elon Musk, à Washinton DC, le 20 janvier 2025 ( AFP / ANGELA WEISS )
Baptisée en inspiration de la "meme-culture" d'Internet, la nébuleuse Commission "DOGE" (Department Of Government Efficiency) confiée par Donald Trump à Elon Musk est dans le viseur de plusieurs organisations, dont le principal syndicat de fonctionnaires américains, qui contestent en justice la légalité de cette commission de l'"Efficacité gouvernementale".
Conflits d'intérêts et récompenses
Au moins trois recours ont été déposés lundi 20 janvier, premier jour du nouveau mandat de Donald Trump, devant la justice américaine contre cette commission, connue par son acronyme, "DOGE". L'un de ces recours, auquel s'est notamment associé le syndicat des employés du gouvernement fédéral (AFGE), qui revendique des centaines de milliers d'adhérents, exige que la commission respecte les règles édictées par la loi fédérale en la matière.
Cette loi "impose divers garde-fous pour empêcher que ces commissions ne se transforment en moyens de promouvoir des intérêts privés dans le processus fédéral de décision et d'influencer secrètement les responsables fédéraux", rappellent les plaignants. Ils demandent donc à la justice de garantir "une représentation équilibrée des points de vue" au sein de la commission ainsi que la transparence sur ses activités et ses travaux. Ils s'inquiètent ainsi que "les opérations de DOGE durant la période de transition aient été entourées de secrets".
Dans la foulée de son élection en novembre, Donald Trump a récompensé le patron de SpaceX, X et Tesla de son soutien pendant la campagne en annonçant son intention de le nommer à la tête de cet organe nouvellement créé, chargé de tailler dans les dépenses fédérales, conjointement avec l'homme d'affaires républicain Vivek Ramaswamy.
Pendant la campagne, Elon Musk avait assuré pouvoir réduire la dépense publique fédérale de 2.000 milliards de dollars, soit une baisse de 30% par rapport au total de l'exercice budgétaire 2024. L'objectif assigné par le président républicain à cette commission est de parvenir à un "plus petit gouvernement" pour la première puissance mondiale à la date du 4 juillet 2026, 250e anniversaire de la Déclaration d'indépendance des Etats-Unis.
8 commentaires
Vous devez être membre pour ajouter un commentaire.
Vous êtes déjà membre ? Connectez-vous
Pas encore membre ? Devenez membre gratuitement
Signaler le commentaire
Fermer