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Deux-Sèvres : la préfecture veut interdire les manifestations contre les "bassines"
information fournie par Boursorama avec Media Services 10/03/2023 à 11:50

De nombreuses manifestations s'étaient opposées, en 2022, aux chantiers de retenues d'eau pour l'usage agricole. La contestation doit reprendre fin mars.

Une pancarte d'activiste opposé au chantier de retenue d'eau à Sainte-Soline. ( AFP / PASCAL LACHENAUD )

Une pancarte d'activiste opposé au chantier de retenue d'eau à Sainte-Soline. ( AFP / PASCAL LACHENAUD )

Le retour du printemps pourrait coïncider avec celui des conflits sur l'eau, dans un contexte de tension hydrique. La préfecture des Deux-Sèvres veut interdire les manifestations contre les retenues d'eau à usage agricole, nommées "bassines" par les opposants, annoncées pour le 25 mars dans ce département du Sud-Ouest, selon un communiqué diffusé vendredi 10 mars.

La préfète Emmanuelle Dubée dit avoir notifié "son intention" d'interdire les manifestations aux organisateurs: le collectif Bassines Non Merci, le mouvement des Soulèvements de la Terre et le syndicat Confédération paysanne.

Après une manifestation de plusieurs milliers de personnes sur le chantier de construction d'une retenue à Sainte-Soline fin octobre, les opposants avaient annoncé un nouveau rassemblement au printemps.

Des collectifs entendent braver l'interdiction

Ils ont précisé jeudi soir qu'une manifestation aurait lieu samedi 25 mars au matin "à Sainte-Soline" "et/ou Mauzé-sur-le-Mignon", où une réserve fonctionne déjà, en appelant "un maximum de monde" à converger vers les Deux-Sèvres et "à ne pas se laisser décourager par de quelconques interdictions préfectorales".

"Les arrêtés et les contrôles n'ont pas empêché les précédentes manifestations de se faire et d'être à chaque fois plus massives" , a affirmé sur Twitter le mouvement des Soulèvements de la Terre, qui dit attendre "des (dizaines) de milliers de personnes".

La préfecture justifie "sa volonté d'interdire" les manifestations "par les antécédents de graves troubles à l'ordre public constatés à l'occasion des précédentes manifestations ayant entrainé des actes violents à l'encontre des forces de l'ordre et des actes de sabotage sur les installations agricoles".

Lors d'une conférence de presse mardi la préfète Emmanuelle Dubée avait réitéré son soutien au projet et indiqué "attendre des garanties de la part des organisateurs" pour "exprimer leur opposition au projet de façon pacifique et respectueuse".

Affrontements avec les forces de l'ordre

De premières manifestations avaient eu lieu dans le département à l'automne 2021, puis au printemps 2022, avant celle de fin octobre, pour laquelle les autorités avaient mobilisé plus de 1.500 gendarmes pour protéger le chantier de Sainte-Soline.

Ce rassemblement avait donné lieu à des affrontements entre forces de l'ordre et manifestants. Cinq d'entre eux ont été poursuivis pour "participation à un groupement formé en vue de la préparation de violences" et condamnés à des peines de deux à trois mois de prison avec sursis.

Les "bassines" de Mauzé-sur-le-Mignon et Sainte-Soline sont les deux premières d'un ensemble de 16 retenues de plusieurs centaines de milliers de m3 qui doivent voir le jour dans les Deux-Sèvres.

Au total 93 réserves de substitution sont en projet dans l'ex-région Poitou-Charentes et font actuellement l'objet de recours juridiques déposés par les opposants, a détaillé jeudi un collectif d'associations, dont la LPO et la Confédération paysanne de la Vienne.

Ces projets visent à stocker l'eau pour l'irrigation durant l'été , grâce au pompage des nappes phréatiques superficielles en hiver.

Ses détracteurs dénoncent un "accaparement de l'eau" destiné à l'"agro-industrie", tandis que ses promoteurs promettent de diminuer les prélèvements et d'adopter des pratiques tournées vers l'agroécologie , alors que la sécheresse hivernale a ravivé le débat autour des usages de l'eau.

13 commentaires

  • 10 mars 13:39

    si on peut les pomper au moment ou elles sont presque pleine et qu elles se remplissent ... mais il faut les remplir ... ca se fait dans les autres pays et bien sur au dessus de Paris ... pour l instant le seul qui ne doit pas souffrir d un manque d eau , c est le parisien ... on a tjs pris des mesures sans PB pour les parisiens ... on doit eviter la contestation à Paris ... le reste n a aucun interet ... ils n existent que si on veut bien en parler aux infos


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