Ce qui va "déclasser la France", c'est quand "la consommation va tomber en panne", a-t-il estimé, rappelant que cette dernière représente "la moitié" de la croissance française.

Michel-Édouard Leclerc à Boulogne-Billancourt, le 25 mars 2025. ( AFP / LUDOVIC MARIN )
"Ce n'est pas la peur qui va mobiliser les Français". Il faut sortir de la "dramaturgie" autour de la dette française, estime lundi 1er septembre Michel-Édouard Leclerc, président du comité stratégique du leader français des supermarchés E.Leclerc, selon qui, le gouvernement devrait se concentrer sur la croissance pour régler le problème des finances publiques.
"Personne ne parle de croissance" , a-t-il constaté sur France 2 , interrogé par Léa Salamé. Or selon lui, "la meilleure manière de rembourser une dette, c'est d'aller chercher du chiffre d'affaires, c'est d'aller chercher de la croissance".
"Ce n'est pas la peur qui va mobiliser les Français", estime-t-il.
"Il y a presque 10 millions de personnes qui sont en dessous du seuil de pauvreté. Donc en fait, ils sont avides (...) de chercher des promos", etc. Mais "aujourd'hui, le contexte politique, l'illisibilité, les effets d'annonce , aussi bien des parlementaires que du gouvernement accroissent cette anxiété", selon le grand patron.
"Justice sociale"
"À la fin, ce ne sont pas les financiers qui vont foutre en l'air la croissance de la France, qui vont déclasser la France, c'est la consommation qui va tomber en panne. Or, aujourd'hui, la moitié de la croissance, c'est la consommation".
Selon lui, "une réforme fiscale pour plus de justice sociale se justifie en elle-même" .
"La moitié des Français retraités ou salariés gagnent moins de 1.900 balles par mois. Qu'est-ce qu'on va aller chercher pour leur demander des efforts supplémentaires pour la gestion des comptes publics ?", a dit Michel-Édouard Leclerc.
Donnant l'exemple du logement social et de l'hôpital, il affirme : "Utilisons l'argent des riches , créons un fonds souverain. Il y a des actifs à la clé, ce n'est pas grave de faire de la dette pour financer des actifs".
Interrogé par Léa Salamé sur la possibilité qu'il se présente à l'élection présidentielle de 2027, Michel Edouard Leclerc a répondu non. "Je pense qu'aujourd'hui, on m'attend sur le terrain", a-t-il déclaré.
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