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Désinflation : la hausse des prix des services risque de ralentir le processus, selon la BRI
information fournie par Boursorama avec Media Services 04/03/2024 à 15:57

La terrasse d'un restaurant à Paris, le 6 octobre 2023. ( AFP / MIGUEL MEDINA )

La terrasse d'un restaurant à Paris, le 6 octobre 2023. ( AFP / MIGUEL MEDINA )

Considérée comme la banque centrale des banques centrales, la Banque des règlements internationaux (BRI) publie chaque trimestre un rapport qui inclut des études de fond sur des questions de politique monétaire.

Gare à l'augmentation des prix des services, qui pourrait ralentir le processus de désinflation, avertit une étude de la Banque des règlements internationaux (BRI) publiée ce lundi 4 mars.

Pour calculer l'inflation, l'indice des prix à la consommation de chaque pays s'appuie sur des relevés concernant un nombre important de biens mais aussi de services. Et si "l'augmentation en flèche des prix des véhicules d'occasion" avait fait les gros titres lorsque l'inflation avait commencé à s'emballer au sortir des confinements, l'attention se porte désormais davantage sur "l'augmentation des coûts du logement et des repas au restaurant", notent les auteurs de l'étude.

En 2023, l'inflation des prix alimentaires, de l'énergie et des biens de base ont graduellement reculé

Considérée comme la banque centrale des banques centrales, la BRI publie chaque trimestre un rapport qui inclut des études de fond sur des questions de politique monétaire. Dans cette étude, ses économistes ont cherché à savoir si l'augmentation des prix des services ne risquait pas de prolonger la lutte contre l'inflation que mènent actuellement les banques centrales.

En 2023, l'inflation des prix alimentaires, de l'énergie et "dans une moindre mesure" des biens de base ont graduellement reculé. La hausse des prix des services s'est en revanche avérée "plus têtue", soulignent-ils. Or l'inflation venant des services tend à être plus persistante car elle dépend davantage de l'évolution des salaires et elle est moins sensible aux fluctuations de l'énergie que la production de biens. Les prix des biens réagissent plus rapidement en cas choc sur les prix de l'énergie mais peuvent aussi redescendre plus vite lorsque le reflux des cours s'amorce.

"La désinflation est en cours en 2024, mais le travail n'est pas terminé"

Selon eux, cette inflation des services importe, en particulier dans les économies avancées où les services pèsent plus lourd dans l'économie, car elle pourrait "maintenir les pressions inflationnistes sous-jacentes à court terme" et signifier que les politiques monétaires vont devoir rester "restrictives". Dans la décennie précédant la pandémie de Covid-19, l'inflation des services était supérieure de 1% en moyenne à celle des biens. Les économistes de la BRI apportent toutefois quelques nuances, soulignant que la donne a changé dans ce cycle d'inflation, au moins temporairement, en raison des perturbations dans les chaînes d'approvisionnement, puis de l'invasion de l'Ukraine, qui ont surtout fait décoller les prix des biens .

De plus, "la politique monétaire a peut-être davantage d'impact à ce stade", selon eux, les prix des services réagissant rapidement au ralentissement de la conjoncture économique. D'après les économistes de la BRI, "la désinflation est en cours en 2024, mais le travail n'est pas terminé", jugent-ils.

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