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Déserts médicaux : l'échec de l'aide à l'installation de nouveaux médecins
information fournie par Boursorama avec Media Services 06/10/2022 à 09:49

L'échec est particulièrement criant en Île-de-France pour ce système créé en 2016.

Une consultation de médecine générale à Quimper en 2015. (Photo d'illustration) ( AFP / FRED TANNEAU )

Une consultation de médecine générale à Quimper en 2015. (Photo d'illustration) ( AFP / FRED TANNEAU )

Créée pour enrayer la désertification médicale, l'aide à l'installation a bénéficié à seulement 20% des praticiens arrivés ces dernières années dans les zones déficitaires d'Ile-de-France et beaucoup n'en ont jamais entendu parler, a déploré jeudi l'union régionale (URPS) des médecins libéraux.

En quatre ans, de 2018 à 2021, près de 1.750 médecins se sont installés dans une "zone d'intervention prioritaire" francilienne, mais "seulement" 365 ont signé un contrat d'aide à l'installation avec la Sécu , relève l'URPS dans un communiqué.

Doté de 30.000 à 60.000 euros selon les cas de figure, ce dispositif conçu en 2016 a pour objectif de "lutter contre la désertification médicale", rappelle l'Assurance maladie sur son site internet.

Les résultats ne sont pas au rendez-vous: fin 2021, 2.085 praticiens avaient reçu cette subvention au niveau national.

Afin de comprendre "pourquoi ils sont si peu nombreux à signer" en région parisienne, l'URPS a fait un sondage au début de l'été auprès de 1.750 récemment installés en "zone déficitaire". Sur 244 réponses reçues, il ressort qu'un tiers de ceux qui n'ont pas sollicité l'aide n'avaient "pas été informés de son existence".

Un "défaut de communication" ?

La preuve d'un défaut de communication des pouvoirs publics, estime Valérie Briole, présidente de l'instance francilienne, qui confie à l'AFP que "si la Sécu n'est pas capable de le faire, ça ne va pas".

Elle pointe également l es contreparties exigées (exercice en groupe, tarifs limités, participation aux gardes), qui ont dissuadé une majorité de demander l'aide à l'installation : "On invente des procédés restrictifs et complexes, puis on dit que ça ne marche pas".

Malgré ces lacunes, l'URPS défend tout de même le dispositif et plaide pour "l'ouvrir à tous ceux qui le souhaitent".

Consciente que le gouvernement "n'est pas prêt à revaloriser le prix de la consultation de base", le Dr Briole juge que cela "peut permettre de sauver quelques installations".

2 commentaires

  • 06 octobre 11:07

    Les nouveaux médecins n'ont aucune obligation alors qu'ils sont payés pendant leurs études qui sont gratuites pour eux


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