A l'approche du couperet du 1er août, les discussions entre Union européenne et Etats-Unis semblent s'orienter vers un accord établissant 15% de droits de douane sur la plupart des produits importés de l'autre côté de l'Atlantique. Mais un plan B a été acté dans l'hypothèse où les négociations n'aboutiraient pas.

Le commissaire européen au Commerce, Maros Sefcovic, le 16 mai 2024, à Bruxelles ( AFP / JOHN THYS )
Quelle conclusion au feuilleton des "Tarifs Trump" entre UE et Etats-Unis? Les Etats européens ont donné leur feu vert à des réprésailles à hauteur de 93 milliards d'euros si les négociations commerciales avec les Etats-Unis devaient échouer, ont indiqué des diplomates jeudi 24 juillet.
L'UE a préparé une liste de marchandises américaines qui seraient taxées si les Etats-Unis de Donald Trump devaient appliquer des droits de douane de 30% sur les importations européennes, comme ils ont menacé de le faire, à compter du 1er août. L'Europe a encore l'espoir de trouver une solution négociée, mais a listé des biens américains à taxer à partir du 7 août en cas d'échec des discussions, dont une première liste déjà adoptée à hauteur de 21 milliards d'euros, à laquelle s'est ajoutée une deuxième liste à hauteur de 72 milliards d'euros.
L'UE a décidé de fusionner ces deux listes, qui comprennent un très grand nombre de marchandises dans des secteurs variés, allant du soja à l'aéronautique en passant par l'automobile. Les négociations se poursuivent et un accord semblait jeudi se dessiner avec des droits de douane américains ramenés à 15% et plusieurs exemptions concernant le secteur aéronautique ou pharmaceutique.
Elargir "l'instrument anti-coercition"
Les Européens entendent toutefois faire aussi preuve de fermeté si ces négociations devaient une nouvelle fois capoter. Outre ces représailles à hauteur de près de 100 milliards d'euros, l'UE dispose également d'un "instrument anti-coercition", un puissant outil commercial qui lui permettrait d'aller au-delà de simples taxes douanières. Cet instrument, au départ pensé pour répliquer aux pratiques jugées déloyales de la Chine, permet ainsi à l'UE de bloquer certains investissements ou l’accès à ses marchés publics.
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