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Des documents montrent les divergences entre l'Europe et les Etats-Unis sur la paix en Ukraine
information fournie par Reuters 25/04/2025 à 12:31

Les responsables ukrainiens et européens ont présenté leurs contre-propositions cette semaine à l'accord de paix en Ukraine tel que voulu par les Etats-Unis, de la question territoriale aux sanctions visant la Russie, montrent les documents complets des propositions que Reuters a pu consulter.

Les propositions issues des discussions entre responsables américains, européens et ukrainiens à Paris le 17 avril et à Londres le 23 avril ont mis à nu les rouages de la navette diplomatique en cours alors que le président américain Donald Trump cherche à mettre rapidement fin à la guerre en Ukraine.

Si certaines divergences ont été soulignées par des sources proches des discussions, les documents consultés par Reuters exposent les différences de manière complète et explicite.

Le premier document reprend les propositions communiquées par l'envoyé de Donald Trump, Steve Witkoff, à ses homologues européens à Paris, qui ont ensuite été transmises aux Ukrainiens, selon des sources proches des discussions.

Le secrétaire d'État américain Marco Rubio a décrit ces propositions comme un "cadre général" permettant d'identifier les divergences entre les parties.

Le deuxième texte a été rédigé une semaine plus tard, lors de discussions entre des responsables ukrainiens et européens à Londres, et a été remis à la partie américaine, ont indiqué les sources.

Le président Volodimir Zelensky a déclaré jeudi lors d'une conférence de presse qu'il pensait qu'un document contenant des propositions issues des discussions de mercredi à Londres était désormais sur la table de Donald Trump.

Le cycle diplomatique actuel est le plus poussé depuis l’invasion à grande échelle de l'Ukraine par la Russie en février 2022. Les forces de Moscou contrôlent près d’un cinquième du territoire ukrainien.

En ce qui concerne la question territoriale, les propositions de Steve Witkoff appellent à une reconnaissance de jure par les États-Unis du contrôle de la Russie sur la Crimée, la péninsule ukrainienne annexée par Moscou en 2014, ainsi qu'à une reconnaissance de facto de l'emprise de la Russie sur les zones du sud et de l'est de l'Ukraine qu'elle contrôle.

En revanche, le document européen et ukrainien reporte toute discussion détaillée sur le territoire jusqu’à la conclusion d’un cessez-le-feu, sans mentionner dans le document la reconnaissance du contrôle russe sur un quelconque territoire ukrainien.

Concernant la sécurité de l'Ukraine sur le long terme, le document américain stipule que l'Ukraine bénéficierait d'une "garantie de sécurité solide", les États européens et autres États amis agissant comme garants. Il n'en dit pas plus et précise que Kyiv ne cherchera pas à rejoindre l'Otan.

L'autre document est plus précis et affirme qu'il n'y aura aucune limite aux forces ukrainiennes et aucune restriction aux alliés de l'Ukraine stationnant leurs forces militaires sur le sol ukrainien - une disposition susceptible d'irriter Moscou.

Il propose également de solides garanties de sécurité à Kyiv, y compris de la part des États-Unis, avec un "accord de type Article 5", la clause de défense mutuelle fondamentale de l'Otan.

En ce qui concerne les mesures économiques, les propositions de Steve Witkoff prévoient que les sanctions en vigueur contre la Russie depuis l'annexion de la Crimée en 2014 seront levées dans le cadre de l'accord en cours de discussion.

Les contre-propositions prévoient au contraire un "assouplissement progressif des sanctions après l'instauration d'une paix durable". Les sanctions pourront être rétablies si la Russie ne respecte pas les termes de l'accord de paix.

Le document préparé par les Européens et l'Ukraine propose également que l'Ukraine reçoive une compensation financière pour les dommages causés pendant la guerre, provenant des avoirs russes gelés à l'étranger. Le texte de Steve Witkoff indique seulement que l'Ukraine sera indemnisée financièrement, sans préciser la provenance des fonds.

(Reportage Reuters)

1 commentaire

  • 25 avril 13:34

    L'Ukraine a perdu la guerre et doit maintenant se soumettre au vainqueur


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