Des dizaines de milliers de manifestants se sont rassemblés samedi à Novi Sad pour commémorer l'accident survenu il y a un an dans la gare de la deuxième ville de Serbie, à l'origine d'un vaste mouvement de contestation contre le pouvoir en place à Belgrade, et rendre hommage aux seize personnes décédées.
L'effondrement du toit en béton de la gare qui venait d'être rénovée a déclenché une vague de protestation contre le président nationaliste Aleksandar Vucic, les manifestants dénonçant la corruption qui a selon eux conduit au drame.
Samedi, les manifestants venus à Novi Sad en voiture, en autocar, à pied parfois sur de longues distances, ont envahi les principales avenues de la ville.
Jeunes pour la majorité d'entre eux, ils ont observé seize minutes de silence en hommage aux seize victimes à partir de 11h52, l'heure de l'accident mortel.
Certains portaient de grands coeurs rouges portant le nom des victimes, d'autres des fleurs blanches ou des couronnes qu'ils ont déposées devant la gare ferroviaire.
Aucune violence n'a été signalée, alors que de précédentes manifestations durant l'été ont été durement réprimées et dispersées par la police anti-émeute.
A la pointe du mouvement, les étudiants et universitaires, relayés par l'opposition, accusent Aleksandar Vucic et son parti de droite nationaliste de favoriser la corruption, le délabrement des services publics, le népotisme et de museler la presse libre.
Le président serbe, qui rejette ces accusations, a publié samedi sur son compte Instagram une photo de lui dans une église, une bougie à la main, lors d'une cérémonie d'hommages aux victimes.
(Jean-Stéphane Brosse pour la version française)

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