L'opérateur des transports publics de la capitale norvégienne a révélé une faille de sécurité sur des modèles fabriqués par le constructeur chinois Yutong.
L'opérateur Ruter fait circuler quelque 300 bus électriques chinois à Oslo et dans ses environs (illustration) ( AFP / DANIEL SANNUM LAUTEN )
Un risque de "contrôle non-souhaité". L'opérateur des transports publics d'Oslo a annoncé avoir découvert une vulnérabilité sur les bus électriques chinois circulant dans la capitale norvégienne, qui peuvent passer sous contrôle de leur constructeur ou de parties tierces.
L'opérateur, nommé Ruter, a discrètement testé cet été deux bus électriques, l'un construit par le chinois Yutong l'autre par le néerlandais VDL, dans un cadre isolé à l'intérieur d'une montagne, afin de mesurer leurs ondes électromagnétiques.
Une carte Sim qui ouvre la porte à des interventions extérieures
"Ce que nous avons découvert, c'est que tout ce qui est connecté, y compris les bus, présente un risque", a déclaré le directeur de Ruter, Bernt Reitan Jenssen, au micro de la chaîne NRK. "Il existe un risque que les fournisseurs puissent en prendre, disons, un contrôle non souhaité, mais aussi que d'autres acteurs puissent s'introduire dans cette chaîne de valeur et influencer les bus", a-t-il ajouté.
Cette vulnérabilité est liée à un boîtier contenant une carte Sim qui permet au constructeur du modèle chinois d'installer à distance des mises à jour logicielles mais aussi, selon des experts, de désactiver le bus, a détaillé le journal Aftenposten .
Cette fonctionnalité et donc cette vulnérabilité n'existent pas sur le modèle néerlandais, selon ces mêmes experts. Les caméras installées sur les deux bus, chinois et néerlandais, ne sont pas reliées à internet et ne transmettent quant à elles pas de données, a précisé Ruter dans un communiqué. Sollicité par l'AFP, Yutong n'a pas réagi dans l'immédiat.
Ruter dit avoir informé les autorités norvégiennes de ses conclusions et a annoncé des mesures telles que le développement d'un pare-feu numérique pour se prémunir contre le contrôle d'un bus à distance. "Nous tenons à évaluer de manière approfondie les risques liés notamment au fait d'avoir des bus provenant de pays avec lesquels nous n'avons pas de coopération en matière de sécurité", a réagi le ministre norvégien des Transports, Jon-Ivar Nygård. "Ce travail est en cours", a-t-il indiqué à NRK. Ruter opère quelque 300 bus électriques chinois à Oslo et dans ses environs.
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