Soutenue par plusieurs chefs d'Etat, la question du renforcement de la sécurité à l'échelle de l'Union européenne se fait pressante à l'heure où Donald Trump fait planer le doute sur l'engagement américain vis-à-vis de ses alliés historiques.

Alexander Stubb, le 14 janvier 2025, à Helsinki ( Lehtikuva / VESA MOILANEN )
Comment doit répondre le Vieux Continent face à la pression de la Russie? Le président de la Finlande a souligné dans la nuit de mardi 14 à mercredi 15 janvier la nécessité pour l'Europe d'accroître son effort de défense face à la Russie, jugeant que "les vacances sont terminées". "Tout d'abord, nous devons augmenter nos dépenses de défense. Les vacances de l'Histoire sont terminées", a déclaré Alexander Stubb, interrogé par Euronews sur la marche à suivre pour garantir la sécurité sur le continent.
Plusieurs câbles sous-marins de télécommunications et d'alimentation électrique ont été endommagés ces derniers mois dans la mer Baltique. Dirigeants européens et experts soupçonnent des actes de "guerre hybride" orchestrés par la Russie.
"Deuxièmement, nous devons mieux mutualiser nos défenses. Nous devons donc passer des commandes ensemble afin d'en réduire le coût", a-t-il ajouté, après une réunion des dirigeants des pays de l'Otan riverains de la mer Baltique. "Et bien sûr, la troisième chose à faire est de travailler en étroite collaboration avec notre plus proche allié, les Etats-Unis", a-t-il précisé.
Le retour à la Maison Blanche de Donald Trump, le 20 janvier, fait craindre un désengagement américain sur le Vieux continent. Le dirigeant américain a déjà dit vouloir que les pays de l'Otan augmentent leur budget de défense à 5% du PIB, répétant à l'envi que ses membres ne payent pas suffisamment pour la protection assurée par les Etats-Unis. Dans ce rapport de force incertain, plusieurs chefs d'Etat européens, dont le français Emmanuel Macron, appellent à un renforcement de la sécurité au niveau de l'UE, sans parvenir à convaincre toutes les chancelleries à ce stade.
Que va faire Trump?
L'aide militaire à l'Ukraine, priorité et question existentielle pour les pays nordiques, fait également l'objet d'interrogations, Donald Trump ayant souvent critiqué l'aide apportée par les Etats-Unis tout en promettant de mettre un terme "en vingt-quatre heures" au conflit. "Il y a beaucoup de mauvaises intentions venant de la Russie en ce moment précis, et c'est la nouvelle normalité avec laquelle nous devons composer", a encore dit le président finlandais, précisant que son pays y était "assez habitué".
"Nous restons calmes, posés et maîtres de nous-mêmes. Nous prenons les mesures nécessaires, comme (le montre) notre adhésion à l'Otan" en 2023. Dimanche, le Premier ministre suédois avait également averti que "la Suède n'est pas en guerre, mais pas en paix non plus". "La véritable paix, c'est la liberté et l'absence de conflits graves entre pays", avait estimé Ulf Kristersson.
10 commentaires
Vous devez être membre pour ajouter un commentaire.
Vous êtes déjà membre ? Connectez-vous
Pas encore membre ? Devenez membre gratuitement
Signaler le commentaire
Fermer