Aller au contenu principal
Fermer

Delphine Jubillar avait "reçu des menaces" de Cédric, témoigne l'amant de la disparue
information fournie par AFP 06/10/2025 à 13:18

Cédric Jubillar, soupçonné du meurtre de son épouse disparue, au premier jour de son procès devant la cour d'assises du Tarn, à Albi, le 22 septembre 2025 ( AFP / Lionel BONAVENTURE )

Cédric Jubillar, soupçonné du meurtre de son épouse disparue, au premier jour de son procès devant la cour d'assises du Tarn, à Albi, le 22 septembre 2025 ( AFP / Lionel BONAVENTURE )

Delphine Jubillar avait été menacée par son mari Cédric, a affirmé lundi l'amant de l'infirmière disparue fin 2020 dans le Tarn, ajoutant avoir "l'intime conviction" que c'est bien son époux qui a "attenté à (sa) vie".

"Delphine, au bout d'un moment, a reçu des menaces de son mari. (...) Ce que je constate, c'est qu'aujourd'hui elle a disparu", a-t-il déclaré au procès devant la cour d'assises du Tarn de Cédric Jubillar, accusé d'avoir tué son épouse.

"Elle voulait bien l'affronter pour lui dire les choses mais ça n'empêche, je savais qu'elle avait peur de lui dire" qu'elle souhaitait divorcer, a-t-il poursuivi, ajoutant avoir "l'intime conviction que c'est Cédric Jubillar qui a attenté à la vie de sa femme".

- "Edulcorée" -

"Ce qui me dérange également, c'est que depuis le début, toutes les choses graves et concordantes qui sont sorties de la bouche de Cédric ont été édulcorées" dans la presse, a-t-il regretté.

L'homme de 44 ans a également constaté avant la disparition de Delphine, dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020, une "prise de conscience de la part" de Cédric Jubillar, "que cette fois-ci" sa femme allait le quitter.

Se disant touché par des lettres de Cédric que Delphine lui avait fait lire, il a estimé que le peintre-plaquiste était "très à genoux", "prêt à faire tous les efforts du monde pour la récupérer".

Delphine Jubillar, née Aussaguel, ne lui a "jamais parlé" de violences psychiques ou physiques de la part de Cédric, a-t-il encore affirmé.

Polaire noire sur le dos, agité de mouvements nerveux, Cédric Jubillar a assisté à la déposition de cet homme, expert automobile, avec lequel Delphine voulait s'engager après le divorce.

"On ne savait pas où ça allait mener et finalement c'est devenu passionnel", a-t-il expliqué à propos de cette relation qui, d'une aventure extraconjugale, était devenu "une nouvelle ligne droite qui s'ouvrait dans un virage" de leurs vies.

Son ex-compagne, un temps soupçonnée avant d'être écartée par les enquêteurs, avec laquelle il a partagé onze ans de vie commune et eu un enfant, avait témoigné jeudi à la barre, dressant un portrait peu élogieux de celui avec qui Delphine Jubillar envisageait de refaire sa vie.

- Départ volontaire exclu -

La salle d'audience, comble comme depuis le début des débats, le 22 septembre, a d'abord entendu lundi un autre homme résidant dans le Gard, que l'infirmière disparue avait rencontré antérieurement sur l'application de rencontres extraconjugales Gleeden.

Entre Delphine et lui, a-t-il raconté, "le courant passait bien, donc on a continué d'échanger", notamment à propos des enfants de Delphine, Louis et Elyah, qui avaient 6 ans et 18 mois lors de sa disparition, ce qui a conduit ce témoin à spontanément exclure, lui aussi, l'hypothèse d'un départ volontaire de la jeune femme au vu de l'amour qu'elle portait à ses enfants.

La conversation régulière et enthousiaste, qui de Gleeden était passée sur l'application de messagerie cryptée WhatsApp, s'était finalement arrêtée après quelques mois. "J'ai supposé qu'elle avait fait une rencontre avec une personne géographiquement plus près", a-t-il expliqué. "Je suis passé à autre chose, jusqu'en décembre", lorsqu'il découvre le portrait de Delphine dans la presse après sa disparition.

L'accusé, les traits tirés, a suivi les deux hommes sans les lâcher du regard, dès leur entrée dans la salle d'audience du palais de justice d'Albi, un sourire en coin à l'apparition de l'amant.

La cour d'assises du Tarn, présidée par Hélène Ratinaud, entend lundi après-midi des voisines du domicile des Jubillar à Cagnac-Les-Mines (Tarn) qui assurent avoir entendu les cris étouffés d'une femme au cours de la nuit de la disparition, ou encore la gendarme qui avait recueilli la déposition de Louis, le jeune fils du couple qui a raconté les avoir vus se disputer dans la soirée.

Cédric Jubillar a toujours nié avoir tué son épouse, dont le corps n'a jamais été retrouvé. Le verdict est attendu le 17 octobre, après quatre semaines d'audience.

1 commentaire

  • 12:46

    Sur la photo, il semble davantage attendre le repas de midi


Signaler le commentaire

Fermer

A lire aussi

  • Le Premier ministre démissionnairSébastien Lecornu à Matignon le 6 octobre 2025 ( POOL / Stephane Mahe )
    information fournie par AFP 06.10.2025 15:00 

    Déflagration politique: quelques heures à peine après avoir formé son gouvernement, Sébastien Lecornu a remis lundi sa démission, fragilisé de l'intérieur par la fronde des Républicains de Bruno Retailleau, une décision qui place Emmanuel Macron au pied du mur. ... Lire la suite

  • Mazan: Gisèle Pelicot arrive sous les applaudissements pour le procès en appel
    information fournie par AFP Video 06.10.2025 14:38 

    Gisèle Pelicot arrive sous les applaudissements au palais de justice de Nîmes pour assister au procès de l'un de ses violeurs présumés, Husamettin Dogan, seul accusé à avoir maintenu son appel contre sa condamnation.

  • Gisèle Pelicot s'adresse à la presse le 19 décembre 2024 à Avignon après que la cour d'assises a rendu son verdict dans le procès des viols de Mazan  ( AFP / Miguel MEDINA )
    information fournie par AFP 06.10.2025 14:37 

    Un an après le retentissant procès des viols de Mazan, un nouveau chapitre s'est ouvert lundi après-midi avec le procès en appel du seul des 51 accusés qui a souhaité être rejugé, face à une Gisèle Pelicot déterminée à "aller jusqu'au bout". Dans une veste rose, ... Lire la suite

  • ( AFP / WILLIAM WEST )
    information fournie par Boursorama avec AFP 06.10.2025 14:18 

    Le marché du crédit immobilier poursuit sa reprise en août en France avec une progression du montant des nouveaux prêts accordés de 3,6% sur un an, tandis que les taux se stabilisent, selon les données publiées lundi par la Banque de France. Le montant total des ... Lire la suite

Pages les plus populaires