Dimanche, le nouveau Premier ministre Michel Barnier a évoqué de possibles hausses d'impôts visant les plus riches et certaines grosses entreprises.

Patrick Martin à Paris, le 20 juin 2024. ( AFP / JULIEN DE ROSA )
Le Medef est "prêt à discuter d'une hausse d'impôts des entreprises" destinée à renflouer les caisses de l'État, mais en posant des conditions à une telle mesure, a indiqué lundi 23 septembre son président, Patrick Martin.
"Nous sommes prêts à discuter d'une hausse d'impôts des entreprises à deux conditions", a expliqué Patrick Martin dans une interview au Parisien , alors que le Premier ministre Michel Barnier a évoqué dimanche des "prélèvements ciblés sur les personnes fortunées, ou certaines grosses entreprises" pour contribuer à redresser les finances publiques. Le Premier ministre a refusé également d'exclure une hausse de l'impôt sur les sociétés, abaissé de 33% à 25% par Emmanuel Macron.
Patrick Martin a détaillé ses "conditions" : "D'abord, si nous avons la démonstration que sur l’excès de dépenses publiques, l'État fait des efforts bien supérieurs à ce qu'il demande aux entreprises . Ensuite, que l'effort demandé n'enraye pas la dynamique d'investissement et de création d'emplois dans une conjoncture économique très fragile".
"Attitude constructive"
"Nous sommes dans une attitude constructive à l'égard de ce gouvernement", a noté Patrick Martin, "car nous sommes conscients que la situation des finances publiques est très grave et l'équation politique fragile". Il a déclaré néanmoins que "les entreprises françaises supportent le niveau de prélèvements obligatoires fiscaux et sociaux le plus élevé au monde, 364 milliards d'euros par an ".
Il a aussi remarqué "qu'il y a déjà beaucoup de taxes et impôts qui touchent plus les grandes entreprises", et "qu'il ne faut pas trop tirer sur la corde".
Patrick Martin a estimé qu' on "peut parler" de taxer les rachats d'actions , comme le précédent gouvernement l'envisageait, mais qu'il vaudrait mieux "encourager leurs investissements profitables". Il a évoqué aussi le risque de "faire fuir" les investisseurs étrangers avec cette mesure.
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