« Avance sur ta route et n’existe que par ta marche. » Cette phrase de saint Augustin dont il a fait un viatique depuis longtemps, David Lisnard a dû se la répéter souvent ces derniers jours, dans sa longue marche pour conquérir la présidence de la puissante Association des maires de France (AMF). En se lançant, le maire de Cannes pensait sans doute trottiner jusqu’au point final, sans que ce marathonien affûté imagine que cette course de fond se transforme en 400 mètres haies. Il fut confronté à un concurrent sérieux, Philippe Laurent, familier de la maison – dont il est le secrétaire général depuis des années –, indéboulonnable maire de Sceaux et vice-président du Grand Paris, élu apprécié et expert reconnu des finances publiques.
Mais s’il n’y avait eu que lui… Le nouveau président de l’AMF a dû faire face à une cohorte hétéroclite d’adversaires, certains avançant masqués, qui avaient juré sa perte. Des élus centristes à fleur de peau après leur exclusion de la primaire présidentielle LR, de plus en plus tentés de suivre le candidat Macron en 2022. L’Élysée soucieux de reprendre la main sur une AMF jugée hostile et voulant la peau de ce maire brillant multipliant les coups de boutoir médiatiques contre l’action du président de la République. La vengeance haineuse du Marseillais Renaud Muselier et l’hostilité du Niçois Christian Estrosi, dans le contexte d’une guerre des droites du Sud
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