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Cyclisme/Tour de France-Hormis Martin-Guyonnet, les Français délaissent le général
information fournie par Reuters 04/07/2025 à 16:43

par Vincent Daheron

Parmi les 38 Français au départ, samedi à Lille, de la 112e édition du Tour de France, seul Guillaume Martin-Guyonnet assure ouvertement jouer le classement général alors que ses compatriotes préfèrent le délaisser pour viser une victoire d'étape.

Arrivé dans l'équipe Groupama-FDJ en début de saison, le grimpeur de 32 ans sera le leader unique de sa formation après le forfait annoncé le mois dernier de David Gaudu, quatrième du Tour 2022, la meilleure performance tricolore depuis 2017.

Malgré la domination annoncée de Tadej Pogacar (UAE Team Emirates-XRG) et Jonas Vingegaard (Visma-Lease a bike), vainqueurs à eux deux des cinq dernières éditions du Tour, voire de Remco Evenepoel (Soudal-Quick Step), Guillaume Martin-Guyonnet assume son envie de jouer les places d'honneur.

"Je trouve qu'en France, on est un peu hypocrites, on va toujours chercher la petite bête. On se plaint de ne pas avoir un Français vainqueur du Tour depuis quarante ans et en même temps, on se moque des coureurs qui... (Il ne termine pas sa phrase). Je sais de quoi je suis capable, je ne suis pas là pour gagner le général", expliquait-il jeudi en conférence de presse.

"Mais je pense aux jeunes talents qui arrivent dans le peloton français, il faut être capable d'abord de faire 10e, 8e, 7e, avant de penser à la victoire. En France, il faut aussi revaloriser ça si, un jour, on veut avoir un vainqueur français du Tour. C'est trop facile d'espérer ça et dire en même temps qu'il faut juste viser les victoires d'étape."

Bernard Hinault demeure toujours le dernier vainqueur tricolore du Tour de France en 1985.

Les jeunes promesses françaises ont, elles, fait le choix de chasser les étapes pour tenter de rééditer le formidable début de Grande boucle 2024 avec trois victoires tricolores sur les neuf premières journées.

"Les émotions qu'on a vécues l'an dernier nous donne juste envie de regagner une victoire d'étape", a expliqué vendredi Kévin Vauquelin (Arkéa-BB Hotels), vainqueur en 2024 de la deuxième étape du Tour, en conférence de presse. "Je pense que c'est beaucoup trop tôt de commencer à vouloir faire un classement général sur trois semaines."

Comme Kévin Vauquelin, Lenny Martinez (Bahrain-Victorious) pourrait prétendre à un classement général honorable au regard de son pedigree avec notamment une deuxième place au Tour de Romandie et deux victoires d'étape sur les routes de Paris-Nice et du Critérium du Dauphiné.

"Je préfère gagner une étape que terminer en fond de top 10 du général. Dans le futur, je viserai le général. Mais pour l’instant, je prends du plaisir à chasser les étapes", disait le Cannois de 21 ans, mercredi, en conférence de presse.

En revanche, pour les puncheurs que sont Julian Alaphilippe (Tudor) et Romain Grégoire (Groupama-FDJ), le parcours dessiné à leur convenance et leur profil de coureur moins adapté au classement général les orientent naturellement vers les étapes.

"Gagner une étape, c'est le Graal", déclarait mercredi Julian Alaphilippe, vainqueur de six étapes sur le Tour et cinquième du général en 2019.

Récent vainqueur d'une étape sur le Tour de Suisse, Romain Grégoire espère profiter de la première semaine pour tirer son épingle du jeu.

"L'idée est d'y aller sans complexe, ne pas regarder le maillot des autres et d'oser aller jouer tout devant", a-t-il prévenu jeudi en conférence de presse.

(Reportage de Vincent Daheron, édité par Blandine Hénault)

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