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Crise de la filière viticole : près de 10.000 hectares bientôt arrachés dans le Bordelais?
information fournie par Boursorama avec Media Services 20/07/2023 à 14:07

300 viticulteurs souhaitent même arrêter complètement leur métier, selon le président du Conseil interprofessionnel du vin de Bordeaux.

(illustration) ( AFP / JEAN-PIERRE MULLER )

(illustration) ( AFP / JEAN-PIERRE MULLER )

Les viticulteurs bordelais ont sollicité l'arrachage de 9.251 hectares dans le cadre d'un plan d'aide au premier vignoble AOC français, plombé par la surproduction et frappé cet été par un intense épisode de mildiou, a annoncé l'interprofession mercredi.

Quelque 1.085 pré-candidatures pour une prime à l'arrachage à 6.000 euros par hectare ont été déposées, a précisé Allan Sichel, président du Conseil interprofessionnel du vin de Bordeaux (CIVB) lors d'un déplacement en Gironde du ministre de l'Agriculture, Marc Fesneau, consacré aux dégâts provoqués par le mildiou.

Mildiou et crises des vocations

"Sur ces 1.085 dossiers, qui représentent quand même 20% des viticulteurs de Gironde, il y a 300 viticulteurs qui souhaitent arrêter complètement leur métier", a ajouté le dirigeant.

La campagne d'arrachage, qui doit débuter à l'automne après les vendanges, pouvait aller jusqu'à 9.500 hectares, soit une enveloppe de 57 millions d'euros cofinancée par l'État et l'interprofession. Ce plan "sanitaire" destiné à lutter contre la flavescence dorée, une maladie qui menace les vignes laissées à l'abandon, permet indirectement de réduire les volumes de production.

"Manifestement, le dispositif a été approprié pour les viticulteurs", s'est félicité Marc Fesneau.

Concernant le mildiou, parasite mi-algue mi-champignon qui frappe de plein fouet les vignobles de Nouvelle-Aquitaine avec 90% des vignes touchées selon les chambres d'agriculture de la région, le ministre n'a pas annoncé d'aide particulière, disant privilégier "le dispositif assurantiel".

"Je vais réunir les assureurs pour leur demander comment on fait", a-t-il déclaré, laissant entendre que le mildiou, favorisé par l'humidité, pourrait entrer dans les cas d'indemnisation liés aux aléas climatiques.

"Il y a pour moi des éléments (...) qui font la corrélation entre la météo (et le mildiou). On va regarder ça avec (les assureurs) et vous aurez l'État à vos côtés pour crédibiliser le dossier", a dit le ministre, ajoutant que les pertes de récoltes ne pourraient être vraiment évaluées qu'après les vendanges.

Parmi les autres mesures d'aide à la filière, un plan national de distillation des excédents, à hauteur de 160 millions d'euros pour 3 millions d'hectolitres, a également été lancé, mais les demandes dépassent l'enveloppe allouée.

Les candidatures font état de 4,4 millions d'hectolitres à distiller, dont 2 millions dans le Languedoc et un million dans le Bordelais, a déclaré à l'AFP Jérôme Despey, président du conseil spécialisé vin de FranceAgriMer, plaidant pour une rallonge de 40 millions d'euros.

5 commentaires

  • 20 juillet 15:24

    Bon débarras. Plantons en urgence des arbres à la place !


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