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Contrôle des arrêts de travail : face à l'explosion des dépenses, l'Assurance maladie annonce des grandes manoeuvres
information fournie par Boursorama avec Media Services 10/09/2024 à 08:44

Parmi une palette d'actions visant à la fois assurés, entreprises, médecins, la Cnam va notamment contacter toutes les personnes en arrêt de travail de plus de 18 mois", soit 30.000 à 40.000 individus, pour "vérifier si l'arrêt est encore justifié".

( AFP / DENIS CHARLET )

( AFP / DENIS CHARLET )

Préoccupée par la croissance des dépenses liée aux arrêts de travail en 2024, l'Assurance maladie va déployer un plan d'action renforcé, et appelle politiques et partenaires sociaux à rénover le système pour le rendre "plus soutenable" et "plus équitable".

La dépense liée aux arrêts de travail est repartie à la hausse au premier semestre et devrait "progresser en 2024 de plus d'un milliard d'euros", pour possiblement "dépasser 17 milliards" en fin d'année, a alerté lors d'un point presse le directeur de la Caisse nationale d'Assurance maladie (Cnam), Thomas Fatôme.

L'Assurance maladie va donc "relancer" et "amplifier" la "panoplie d'actions vis-à-vis des assurés, des entreprises et des prescripteurs", qui, en 2023, lui avait permis de rogner 200 millions d'euros sur la progression des dépenses, a-t-il expliqué. Il s'agit à la fois de "traquer" la fraude mais aussi "d'accompagner" malades et prescripteurs, pour améliorer les usages, a-t-il ajouté. La Cnam va donc s'adresser massivement aux assurés sociaux: elle contactera "tous les assurés en arrêt de travail de plus de 18 mois", soit 30.000 à 40.000 personnes, pour "vérifier si l'arrêt est encore justifié", ou s'il est possible de l'adapter avec par exemple "un mi-temps thérapeutique", ou "une reprise de travail organisée", a détaillé M. Fatôme.

Les assurés qui ont eu "au moins deux arrêts de moins de deux semaines" sur une période de six mois (sauf femmes enceintes, malades chroniques...) recevront aussi un courrier pour leur "rappeler les règles" et leur proposer un "accompagnement".

Impliquer médecins et entreprises

La Cnam contactera encore "7.000 médecins généralistes qui ont des niveaux de prescription assez élevés", en vue "non pas de contrôles" mais d'un "échange confraternel" avec un médecin conseil, pour "comprendre" et "voir s'ils peuvent contribuer à une meilleure maîtrise des dépenses", a indiqué M. Fatôme.

La Cnam organisera enfin des visites dans un millier d'entreprises au profil "d'absentéisme très important" pour vérifier si elles ne créent pas "les conditions" de ces arrêts ou accidents du travail.

Outre ces actions, M. Fatôme a appelé à "mettre tous les acteurs autour de la table" (gouvernement, parlement, partenaires sociaux...) pour mener "une réflexion plus générale" sur le système, et "le rendre plus juste, plus équitable, plus lisible, plus soutenable".

"Selon la taille des entreprises, selon votre ancienneté, vous n'êtes pas couverts de la même façon" et "beaucoup d'assurés disent qu'ils ont du mal à comprendre comment ils sont couverts", a-t-il expliqué, se disant "à la disposition" du futur gouvernement pour contribuer à ces travaux.

32 commentaires

  • 10 septembre 11:45

    Mon artisan ne peux faire mes travaux dans des délais raisonnables parceque ses ouvriers sont régulièrement en maladie. Donc j'emploie directement ses employés qui se mettent en maladie pour réaliser mon chantier dans mes délais (au black évidemment). Chouette système en effet...


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