Le programme de relance nucléaire, annoncé en 2022 par le président Emmanuel Macron, prévoit la construction de six réacteurs de nouvelle génération dits EPR2, construits par paire, à Penly, Gravelines puis au Bugey.
Le chantier de l'EPR de Flamanville. (illustration) ( AFP / CHARLY TRIBALLEAU )
D'une estimation initiale de 51,7 milliards d'euros, la facture du programme de construction de six réacteurs nucléaires EPR2 devrait finalement se chiffrer à 72,8 milliards d'euros, selon les prévisions d'EDF dévoilée jeudi 18 décembre.
Ce nouveau chiffrage, présenté aux conditions économiques de 2020 et hors coût de financement, représente une hausse de près de 8% par rapport à une précédente estimation datant de fin 2023, qui était alors de 67,4 milliards d'euros, aux mêmes conditions. Depuis l'estimation initiale de 51,7 milliards d'euros publiée en 2022 , le coût du programme aura donc flambé d'environ 40%.
Lors d'un point presse, EDF a toutefois indiqué que ce nouveau chiffrage "avait déjà été défini comme étant le plafond" , lors de discussions avec l'Etat sur le financement en juin dernier.
"On vise vraiment aujourd'hui à démontrer que le programme va être mis sous contrôle et qu'il va être suivi", a assuré Xavier Gruz, directeur exécutif chargé de la maîtrise d'ouvrage du nouveau nucléaire, alors que les précédents projets d'EPR du groupe ont connu des dérapages de coûts et de calendrier.
Ce devis doit désormais faire l'objet d'un audit de l'Etat "au premier trimestre 2026", a précisé EDF.
Mise en service prévue en 2038
"La Délégation interministérielle au nouveau nucléaire (DINN) va en effet effectuer un audit approfondi et formuler ses remarques dans les prochaines semaines à EDF. L'objectif est d'obtenir d'ici fin mars un devis partagé par Etat et EDF et sur lequel les deux parties s'engagent", a déclaré le ministère de l'Economie à l'AFP.
Le programme de relance nucléaire, annoncé en 2022 par le président Emmanuel Macron, prévoit la construction de six réacteurs de nouvelle génération dits EPR2, construits par paire, à Penly, Gravelines puis au Bugey.
Sur le calendrier, le groupe a confirmé viser une mise en service du premier de ces six réacteurs, à Penly (Seine-Maritime), en 2038, alors qu'initialement EDF envisageait 2035-2037.
"Le groupe EDF est appelé à rejouer un rôle majeur dans la relance du nucléaire en France et en Europe et le programme EPR2 est le vecteur de cette relance", a déclaré Xavier Gruz.
"Notre objectif commun, c'est de se mettre en ligne pour une décision finale d'investissement qui devrait être prise à la fin de l'année 2026", une fois le feu vert de Bruxelles accordé, a-t-il ajouté.
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