par Amina Ismail
Le gouvernement intérimaire au pouvoir à Damas prend part lundi à une conférence internationale organisée par l'Union européenne afin de récolter des promesses d'aides pour la Syrie, qui fait face à de graves problèmes humanitaires sur fond de transition politique incertaine après la chute de Bachar al Assad.
Organisée chaque année à Bruxelles depuis 2017, la conférence des donateurs s'était jusque-là tenue en l'absence de représentants du gouvernement du président Bachar al Assad, décrié pour ses agissements violents durant la guerre civile déclenchée en 2011.
Depuis la chute de Bachar al Assad en décembre dernier, les responsables européens espèrent pouvoir se servir de la conférence pour ouvrir un nouveau chapitre, en dépit d'inquiétudes à propos des incidents meurtriers survenus plus tôt ce mois-ci dans des communautés alaouites considérées comme loyales à la famille Assad.
"C'est une période de besoins urgents et de défis pour la Syrie, comme l'a tragiquement montré la récente vague de violences dans des zones côtières", a déclaré la cheffe de la diplomatie de l'UE.
Kaja Kallas a toutefois ajouté qu'il s'agissait également d'un "moment d'espoir", citant l'accord scellé la semaine dernière pour intégrer les Forces démocratiques syriennes (FDS), majoritairement kurdes et soutenues par les Etats-Unis, dans les nouvelles institutions publiques.
Si le groupe Hayat Tahrir al Cham, qui a mené l'offensive ayant provoqué la chute de Bachar al Assad début décembre, est considéré comme une organisation terroriste par les Nations unies, Bruxelles veut dialoguer avec le nouveau gouvernement de Damas à condition que celui-ci respecte ses promesses d'une transition pacifique et inclusive.
Le ministre syrien des Affaires étrangères, Asaad Hassan el Chibani, qui a pris part le mois dernier à une conférence internationale organisée par la France, devrait participer à la conférence de lundi, de même que des dizaines de ministres européens et arabes ainsi que des représentants d'organisations internationales.
Des représentants européens ont souligné que la conférence était d'autant plus important que les Etats-Unis ont mis fin à un éventail d'aides étrangères humanitaires et au développement cruciales.
(Amina Ismail; version française Jean Terzian)
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