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"Conclave" des retraites : "La balle est totalement dans le camp du patronat", selon la CFDT, le Medef promet des propositions
information fournie par Boursorama avec Media Services 23/06/2025 à 13:12

Les partenaires sociaux se réunissent une dernière fois lundi pour tenter de trouver un accord final sur la réforme des retraites.

Marylise Léon à Paris, le 17 janvier 2025. ( AFP / BERTRAND GUAY )

Marylise Léon à Paris, le 17 janvier 2025. ( AFP / BERTRAND GUAY )

"Est-ce qu'ils prennent l'accord qui est sur la table ?" La secrétaire générale de la CFDT, Marylise Léon, a estimé lundi 23 juin que "la balle est totalement dans le camp du patronat", au dernier jour du "conclave" sur les retraites. La syndicaliste a défendu un texte de "compromis" avec des mesures pour les femmes, la pénibilité mais aussi l'équilibre financier.

"Le patronat, la balle est totalement dans leur camp. Est-ce qu'ils prennent l'accord qui est sur la table? On aura la réponse à 15h", a déclaré Marylise Léon sur France Inter , évoquant "le moment de vérité" sur "un compromis avec des propositions faites pendant quatre mois".

Patrick Martin et Amir Reza-Tofighi, les présidents des deux organisations patronales présentes au conclave vont "s'exprimer à l'occasion d'un point presse commun à 14h30", ont indiqué les deux organisations. Elles ont également confirmé leur présence à la dernière réunion du conclave.

"La conférence de presse se tiendra à l'extérieur, devant le site accueillant la dernière réunion" du "conclave", ajoutent juste les deux organisations. "On va mettre des propositions sur la table , avec quelques avancées supplémentaires", a indiqué à l' AFP un représentant du Medef.

Si "le dogme des 64 ans a été posé comme un totem, une ligne infranchissable par le Medef", il y a "sur la table des avancées très concrètes" et "si le Medef ne souhaite pas s'engager, c'est de sa responsabilité " , a jugé la secrétaire générale de la CFDT. Car, en effet, on ne parle plus ici de l'âge du départ à la retraite: sans surprise le Medef s'est montré inflexible sur son maintien à 64 ans. Quoi qu'il arrive à l'issue de la réunion de la dernière chance, cette mesure phare, et impopulaire, de la réforme Borne de 2023 sera donc toujours en vigueur pour les salariés nés à partir du 1er janvier 1968.

Disant œuvrer pour les travailleurs "essentiels" comme "les travailleurs et travailleuses exposés au moment du Covid" ou "les mères", elle a défendu le compromis sur la table, qui s'articule principalement autour de la carrière des femmes et de la prise en compte de la pénibilité.

4 millions de personnes concernés par la pénibilité ?

"Aides soignantes, carreleurs, ouvriers du bâtiment, employés de la sécurité privée", Marylise Léon a affirmé qu' "a minima 4 millions de personnes" pourraient rentrer dans le dispositif sur la pénibilité et cumuler des points pour partir en retraite anticipée, tout en précisant que les entreprises concernées auraient "la possibilité de démontrer que la pénibilité ne s'applique pas" si elles ont pris des mesures de prévention.

Quant à un avancement à 66,5 ans de l'âge de départ à la retraite sans décote, contre 67 ans actuellement, "cela peut être une voie de passage", "une manière de répondre aux difficultés des femmes", selon la numéro un de la CFDT.

Et pour équilibrer le régime des retraites du privé en 2030, "je ne sais pas ce que le Medef propose", a lancé Marylise Léon, alors que les syndicats restés aux discussions ont accepté que l'ajustement soit financé largement par les retraités.

"Nous avons toujours dit qu'il fallait des efforts entre les générations" et cela "sécurise qu'il n'y ait pas de désindexation totale pour toutes les pensions ou d''année blanche'", a justifié la dirigeante syndicale.

6 commentaires

  • 15:42

    un retraite à point et sa valeur fera partir les gens bien plus tard sans les forcer


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