
( AFP / GEOFFROY VAN DER HASSELT )
Les gestionnaires de l'assurance-chômage, qui envisageaient un exécedent en novembre dernier, ont dû revoir leur copie.
L'Unédic, qui gère le régime d'assurance chômage, a de nouveau revu à la baisse mercredi ses prévisions financières et prévoit désormais un déficit de 200 millions d'euros en 2025, et non un excédent comme envisagé précédemment, dans un contexte marqué par "une crise majeure" et des prélèvements de l’État.
L'organisme paritaire, dans ses prévisions financières à l'horizon 2027, prévoit " un solde quasi nul jusqu'en 2026 " pour ce régime avec un léger excédent de 200 millions attendu en 2026 , puis un plus fort excédent en 2027 (6,3 milliards d'euros) , dans la mesure où les prélèvements de l’État sont pour l'heure censés se terminer en 2026, selon son communiqué.
"Nos prévisions financières résultent des éléments conjoncturels, mais aussi de ce que l'Etat a fait (...) supporter en dépenses (au système) tout en baissant les recettes", a regretté le président de l'Unédic, Jean-Eudes Tesson (Medef), lors d'une conférence de presse.
Côté emploi, l'Unédic estime qu'en 2025, " des destructions d'emplois seront à prévoir " mais seront "limitées (-49.000)", indique l'organisme qui estiment que "les créations d'emploi repartir(ont) lentement en 2026 (+78.000) puis plus significativement en 2027 (+139.000)".
Vers une dette de 59,3 milliards d'euros en 2026
Ces chiffres sont moins élevés que ceux présentés en novembre 2024 et témoigne d'une "conjoncture économique défavorable".
L'assurance chômage s'inquiète ainsi que son "rôle d'amortisseur économique et social (soit) fragilisé" auprès des millions de ménages et d'entreprises confrontées à cette crise.
Enfin, la dette du régime de l'assurance chômage devrait atteindre en 2026 son niveau de 2023, soit " 59,3 milliards d'euros ", conséquence des "prélèvements de l'Etat et de la surcharge d'intérêts" induite, rappelle l'Unédic. "Depuis 2023, les prélèvements de l'Etat stoppent le désendettement du régime", rappellent-ils, estimant que "les décisions gouvernementales diminu(ent) d'environ 13 milliards d'euros les capacités de l'Unédic à rembourser la dette de l'assurance chômage".
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