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Ces femmes qui ont été au Gouvernement
information fournie par Le Particulier pour Conso 25/05/2021 à 15:37

Être une femme ministre n’est toujours pas aujourd’hui en France une évidence

Être une femme ministre n’est toujours pas aujourd’hui en France une évidence

En 1967, le Général De Gaulle répondait à une question sur les femmes au gouvernement en ces termes : « Un ministère de la Condition féminine ? Et pourquoi pas un secrétariat au Tricot ?«. Si depuis quelques progrès ont été fait, la route reste encore longue pour qu'une femme ministre soit acceptée par tous.

En 1936, les premières femmes dans un gouvernement

Alors qu'à l'époque elles n'avaient pas le droit de vote et encore moins celui d'être élue, trois femmes ont été nommées sous-secrétaires d'État par Léon Blum. Cette décision eut une portée symbolique considérable. Cécile Brunschvicg fut nommée sous-secrétaire d'État à l'Éducation nationale. Née en 1877, la jeune femme avait dû passer son brevet supérieur clandestinement pour ne pas mécontenter son père. Outre son court passage au gouvernement, elle consacra sa vie à l‘action féministe, notamment en présidant l'«Union française pour le suffrage des femmes».

La fille de Pierre et Marie Curie, Irène Joliot-Curie, devint sous-secrétaire d‘État à la Recherche scientifique. Marchant sur le pas de ses illustres parents, elle avait partagé avec son mari le prix Nobel de chimie en 1935. Enfin, née en mai 1875, Suzanne Lacore, ancienne directrice d'école, fut promue sous-secrétaire d'État à la Protection de l'enfance. Comme ses deux collègues, elle ne prit jamais la parole dans l'hémicycle du Palais Bourbon. Leur présence fut donc muette, ce qui ne veut pas dire qu'elles furent inactives. Après la démission du premier gouvernement Blum en juin 1937, les ministères de la fin de la IIIème République ne comportèrent plus jamais de femmes.

Simone Veil, une icône de la lutte des femmes

Par son parcours exceptionnel et sa personnalité hors du commun, Simone Veil s'est imposée comme l'une des personnalités préférées des Français. En 1945, rescapée des camps de la mort, elle recommença à vivre avec un courage exemplaire. Après avoir fondé une famille, puis entamé une carrière dans la magistrature, en 1974, elle devint une des femmes politiques françaises les plus célèbres. En effet, à la suite de l'élection de Valéry Giscard d'Estaing à la présidence de la République, Simone Veil est nommée par le Premier ministre, Jacques Chirac, au poste de ministre de la Santé. Elle est la seule femme ministre du Gouvernement. Ses consœurs, Annie Lesur, Hélène Dorlhac et Françoise Giroud occupent des secrétariats d'État. Le président Valéry Giscard d'Estaing bien décidé à régler le problème de l'avortement clandestin charge sa ministre de faire adopter un nouveau projet de loi. Portée par les féministes, Simone Veil affronte les attaques. Le 2 novembre 1974, son discours à l'Assemblée Nationale va bouleverser la France et faire entrer la ministre dans l'Histoire.

Avec Edith Cresson, une femme à Matignon

Le 5 mai 1991, lors de son second mandat, François Mitterrand étonne le petit monde politique et la France toute entière en nommant Edith Cresson au poste de Premier ministre . Elle devient la première et à ce jour l'unique femme à avoir accédé à ce poste en France. Lors de son discours de politique générale devant l'Assemblée nationale, Edith Cresson fixe les grandes priorités de son mandat, notamment la réduction du chômage, le développement durable, l'égalité des chances, la paix au Moyen-Orient, la limite des ventes d'armes. Signataire aux côtés de François Mitterrand du traité de Maastricht, elle entend durcir la politique en matière de droit d'asile. Très impopulaire et victime du machisme du monde politico-médiatique, son mandat ne durera que 10 mois. François Mitterrand la soutient tant qu'il peut, mais le 2 avril 1992, il doit confier le poste de Premier ministre à Pierre Bérégovoy. Edith Cresson dira plus tard: «Durant toute ma carrière, le sexisme, le machisme ont été omniprésents. Une femme, c'est un objet. Son apparence physique, ses tenues, sa coiffure, voilà ce qui compte. Le reste, ce qu'elle fait, la volonté qu'elle a, ses idées, c'est secondaire.»

La Justice, une histoire de femme

En 1997, nommée par Lionel Jospin, Élisabeth Guigou est la première femme à devenir garde des Sceaux, ministre de la Justice en France. Lui succéderont à ce ministère régalien Rachida Dati (2007), Michèle Alliot-Marie (2010) et Christine Taubira (2012). Quatre femmes ministres sous des gouvernements de droite et de gauche, quatre femmes aux trajectoires sociales différentes ayant dû s'imposer à un poste que l'on réservait aux hommes. Quelles que soient leurs décisions, leurs erreurs et leurs réussites, une chose est sûre, il leur a fallu déployer une énergie folle pour être regardée comme des ministres.

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