"On n'est pas fous, on sait bien que notre majorité est relative" et ne permet pas d'appliquer strictement le programme du NFP, reconnaît la candidate du NFP pour Matignon.
Marine Tondelier et Lucie Castets à La Chapelle-Saint-Mesmin, le 31 juillet 2024. ( AFP / GUILLAUME SOUVANT )
Il s'agit de deux mesures phares de la campagne du Nouveau Front populaire pendant les législatives : porter le Smic à 1.600 euros et le rétablissement de l'ISF. Mardi 13 août, la candidate du NFP au poste de Premier ministre, Lucie Castets, temporise sur les deux sujets, se justifiant par l'absence de majorité absolue à l'Assemblée nationale.
"Le programme du NFP c'est notre base de travail mais il a été construit pour l'exercice du pouvoir en cas majorité absolue. Maintenant on n'est pas fous, on sait bien que notre majorité est relative", indique la haute-fonctionnaire de 37 ans dans une interview au Parisien . alors que depuis le succès de la gauche aux législatives, La France insoumise entend appliquer "le programme, rien que le programme et tout le programme".
"Sur cette base programmatique, on veut aller chercher des accords sur des sujets relatifs au pouvoir d'achat des Français, au renforcement des services publics de la santé et de l'éducation, à la bifurcation écologique", ajoute celle qui est à la tête de la Direction des finances de la mairie de Paris.
"Pas de matraquage fiscal"
"On travaillera avec tout le monde mais on n'ira pas chercher des compromis avec le Rassemblement national", appuie-t-elle également.
"Cela reste des horizons, explique-t-elle . On a un objectif clair d'amélioration significative du pouvoir d'achat, ce sera bon pour l'économie et les patrons le savent. Sur les modalités de mise en œuvre, il faudra en parler avec les partenaires sociaux à qui on veut redonner la main."
"Ce n'est pas une inflexion", se défend-elle toutefois. "Sur la fiscalité, notre objectif est de procéder à une forme de cadencement en fonction de ce qui est faisable à court et à moyen terme , de toujours prévoir des recettes en face des dépenses. Notre volonté, c'est d'aller chercher des ressources fiscales chez les plus aisés", avance Lucie Castets.
"Avec nous, neuf Français sur dix ne paieront pas plus d'impôts : il n'y aura pas de matraquage fiscal," promet-elle.
82 commentaires
Vous devez être membre pour ajouter un commentaire.
Vous êtes déjà membre ? Connectez-vous
Pas encore membre ? Devenez membre gratuitement
Signaler le commentaire
Fermer