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Carburants et abandon de la vente à perte : le camp présidentiel veut croire en l'efficacité de sa "menace"
information fournie par Boursorama avec Media Services 25/09/2023 à 12:23

L'idée de la vente à perte n'aura vécu qu'une semaine depuis que la Première ministre Elisabeth Borne l'avait annoncée avec l'espoir de faire baisser les prix à la pompe.

(illustration) ( AFP / VALENTINE CHAPUIS )

(illustration) ( AFP / VALENTINE CHAPUIS )

Pressée par la hausse des prix à la pompe, la nouvelle proposition du gouvernement sur la possible vente à perte de carburants aura fait long feu. Annoncée le 16 septembre dernier par Elisabeth Borne dans un entretien au Parisien , la mesure avait suscité une levée de boucliers. Les distributeurs E.Leclerc, Carrefour, Intermarché et Système U s'y étaient tous opposés.

"C'était une menace qu'a brandie Elisabeth Borne et force est de constater que ça marche, puisque l'ensemble des distributeurs pétroliers sont autour de la table !" , s'est félicité Sylvain Maillard, chef de file des députés Renaissance, lundi 25 septembre, reprenant les mots employés la veille par Emmanuel Macron dans son interview au journal de 20h.

"La menace de baisser le seuil de vente à perte à été brandie. Elle ne sera pas dans le texte de mercredi (en Conseil des ministres, NDLR). On la garde comme menace", avait pour sa part déclaré le chef de l'Etat sur France 2 et TF1 .

A la place, le gouvernement souhaite demander à la filière "de faire un prix coûtant", ce qui fera l'objet d'une réunion dans la semaine avec la Première ministre, a dit le chef de l'Etat.

Mesure "mal-ficelée"

Du côté des distributeurs de carburant, la "menace" avait été accueillie avec hostilité, les grands acteurs du secteur déclarant tour à tour rejeter cette piste de la vente à perte

Jacques Creyssel, délégué général de la Fédération du Commerce et de la Distribution, s'est dit "tout à fait satisfait de l'abandon" de la vente à perte du carburant, une mesure, selon lui, "mal ficelée et anti-économique" proposée par la Première ministre. "On revient à des choses beaucoup plus raisonnables", a t-il jugé à l'antenne de franceinfo .

Et pour les plus modestes, le président a annoncé une nouvelle aide pour compenser le prix élevé du carburant, "limitée aux travailleurs" et qui pourrait atteindre "100 euros par voiture et par an".

La Première ministre "va rassembler tous les acteurs de la filière cette semaine et leur demander de faire à prix coûtant" a assuré Emmanuel Macron. Il a rappelé que dans ses 3.500 stations-services, TotalEnergies avait limité les prix de ses carburants à 1,99 euro par litre. "Les autres distributeurs ne sont pas raffineurs comme l'est Total. Pour tous les autres, on va aller demander aux raffineurs de nous donner de la transparence, voir où il y en a qui profitent et aller rechercher leur marges", a-t-il assuré.

L'indemnité de 100 euros sur le carburant avait bénéficié à 4,3 millions de personnes, pour un coût de 430 millions d'euros début 2023.

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12 commentaires

  • 25 septembre 14:25

    Best01. Nos "élites" auto proclamées n'ont jamais travaillé dans le privé, ils sont biberonnés avec nos impôts


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