"Je ne suis pas pour le chaos", a déclaré l'ancien président, visant aussi bien l'extrême-droite que la France insoumise.

François Hollande à Bram, le 28 septembre 2024. ( AFP / IDRISS BIGOU-GILLES )
Le député de Corrèze François Hollande a dénoncé mercredi 2 octobre la procédure de destitution d'Emmanuel Macron initiée par la France insoumise, qu'il estime être un facteur de chaos pour la France.
"La différence que j'ai avec l'extrême-droite et peut-être avec d'autres, c'est que je ne suis pas pour le chaos", a tranché l'ancien président de la République.
Invité à préciser ses propos, il a expliqué : "Quand LFI rentre sur une procédure de destitution, ça n'a aucun sens et d'ailleurs aucun avenir" .
François Hollande a par ailleurs indiqué qu'il votera la motion de censure du gouvernement Barnier annoncée par la gauche. "C'est très important de dire que ce n'était pas le gouvernement qui était attendu par les Français", a-t-il avancé.
La gauche "a la clé" de la censure"
Il a toutefois estimé que le gouvernement ne tombera pas à cette occasion, ajoutant que c'est bel et bien "la gauche qui a la clé" d'une censure , alors que le RN se pose aussi en faiseur de rois. "Le Rassemblement national ne peut pas censurer seul le gouvernement. Ce sera au moment où la gauche -et peut-être plus particulièrement le Parti socialiste- dira qu'il y a des choses qui ne sont plus acceptables pour les Français, qu'il y aura une décision", a assuré l'ancien chef de l'État.
Après un premier feu vert donné le 17 septembre par le Bureau de l'Assemblée nationale , la proposition de résolution visant à destituer le chef de l'État, en vertu de l'article 68 de la Constitution, a été massivement rejetée mercredi par les 73 députés de la Commission des lois. La loi prévoit que l'examen du texte dans l'hémicycle commence au plus tard le 13e jour qui suit le vote de la commission des lois. Il reviendra toutefois à la conférence des présidents de l'Assemblée de trancher sur la date de son examen.
Pour ses promoteurs, issus des rangs Insoumis, ce texte vise à dénoncer le "vol" du résultat des élections et un "coup de force démocratique" d'Emmanuel Macron. Cette proposition a peu de chances d'être adoptée in fine, puisqu'elle doit pour cela être approuvée par les deux tiers des parlementaires, députés et sénateurs réunis.
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