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"C'est résilient, mais non suffisant" : la Banque de France remonte sa prévision de croissance pour 2025 et 2026
information fournie par Boursorama avec Media Services 10/12/2025 à 11:51

Il y a un an "beaucoup craignaient une récession", a rappelé le gouverneur de la Banque de France.

François Villeroy de Galhau à Davos, en Suisse, le 22 janvier 2025. ( AFP / FABRICE COFFRINI )

François Villeroy de Galhau à Davos, en Suisse, le 22 janvier 2025. ( AFP / FABRICE COFFRINI )

L'économie française a résisté en 2025 malgré l'incertitude, sans toutefois que cela suffise à sortir le pays du marasme, a estimé mercredi 10 décembre le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, qui a annoncé que l'institution allait remonter sa prévision de croissance.

Lors de la publication prévue le 19 décembre, "nous allons remonter un peu notre prévision de croissance pour cette année et pour l'année prochaine. Nous étions à 0,7% pour cette année, à 0,9% pour l'année prochaine", a-t-il indiqué au micro d' Europe 1 , en ajoutant qu'il ne pouvait pas encore donner de chiffres. L'Insee et le gouvernement ont déjà relevé leur prévision de croissance à 0,8% pour 2025.

"Évidemment, même si on allait à 1%, ça ne suffit pas. C'est résilient, mais non suffisant" , selon le gouverneur. "L'économie, l'activité, résistent malgré cette incertitude" politique estime le gouverneur qui rappelle qu'il y a un an "beaucoup craignaient une récession", qui a été évitée.

"Il y a une estimation assez convergente qui dit qu'au total, l'incertitude nationale plus internationale nous coûte à peu près 0,5 point de croissance (...) et que la part nationale là-dedans, c'est au moins 0,2. Donc, si on arrivait à sortir avec une stratégie budgétaire et une stabilisation politique, on peut espérer gagner 0,2%", selon le gouverneur.

Incertitude sur le budget

Le vote du budget de la sécurité sociale mardi "je relève simplement que c'est une étape franchie", "c'est pas du tout la fin de ce chemin", a insisté François Villeroy de Galhau. Les députés ont adopté de peu mardi le projet de budget de la Sécurité sociale pour 2026.

Le marathon budgétaire n'est cependant pas terminé pour le Premier ministre Sébastien Lecornu qui a prévenu que l'adoption du budget de l'État serait plus "difficile" encore. Les discussions sur le budget de l'État se poursuivront en janvier si le Sénat et l'Assemblée ne parviennent pas à un accord, a annoncé mercredi la porte-parole du gouvernement Maud Bregeon, excluant de facto le recours au 49.3 pour faire adopter le texte sans vote.

Le gouverneur de la Banque de France a aussi rappelé mercredi qu' "on ne sait pas aujourd'hui si on va arriver à baisser suffisamment le déficit total".

"On part de 5,4% du PIB, du poids de notre économie, pour ce déficit total. Il faut être à 3% dans quatre ans (...) Donc, si on doit faire ce chemin en quatre ans, il faut faire le quart du chemin la première année. C'est pour ça que moi, j'ai plaidé un déficit à 4,8% l'an prochain".

Le gouverneur "croit qu'il reste très important d'être aussi proche que possible de ce chiffre de 4,8%", à la fois "pour sortir de l'étouffement progressif par la dette, parce que les intérêts de la dette prennent de plus en plus notre marge de manœuvre", et puis "pour ramener la confiance".

2 commentaires

  • 12:29

    Juste mauvais c'est toujours mieux que catastrophique.....


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