Selon le chef de file des Républicains au Sénat, la proposition d'abroger la loi portant la réforme des retraites "ne peut qu'augmenter le malaise démocratique".
Bruno Retailleau, à Matignon, le 13 mars 2022 ( AFP / BERTRAND GUAY )
Le patron des sénateurs LR, Bruno Retailleau, a espéré mercredi 17 mai que "le moins possible" de députés LR voteront, s'ils devaient se prononcer, la proposition de loi d'abrogation de la réforme des retraites présentée par le groupe Liot.
"Si jamais il devait y avoir un vote sur le texte de Liot, j'espère que le moins possible de députés LR voteront", a-t-il affirmé devant l'Association des journalistes parlementaires, en soulignant que "la séquence des retraites a été pour nous, LR, catastrophique, (ça) nous a beaucoup abimés".
Cette proposition de loi, "c'est du n'importe quoi", a-t-il ajouté au sujet de ce texte au menu de l'Assemblée le 8 juin.
"Comment des parlementaires peuvent-ils à ce point couper la branche sur laquelle ils sont assis? Déposer des propositions de loi abrogatives de textes votés il y a quelques mois?", a interrogé M. Retailleau, en estimant que "ça ne peut qu'augmenter le malaise démocratique, affaiblir l'idée de la démocratie représentative".
Quant à savoir s'il faut juger la proposition de loi irrecevable, "elle l'est", a-t-il tranché, car "elle tombe sous le coup de l'article 40" de la Constitution qui dispose qu'une proposition venant des parlementaires ne peut pas dégrader les finances publiques.
Bruno Retailleau a toutefois estimé que le texte "n'a aucune chance de prospérer: nous nous y opposerons (au Sénat, NDLR) et il n'y aura pas de commission mixte paritaire" pour trouver un éventuel accord entre députés et sénateurs.
"Je doute que Gérard Larcher et Yaël Braun-Pivet, qui ont soutenu la réforme, se mettent d'accord pour convoquer une telle commission", a-t-il ajouté.
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