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Budget : les industriels de la santé seront contraints à "des efforts" et des "arbitrages difficiles", prévient le gouvernement
information fournie par Boursorama avec Media Services 01/10/2024 à 15:23

Marc Ferracci à Paris le 27 septembre 2024. ( AFP / THOMAS SAMSON )

Marc Ferracci à Paris le 27 septembre 2024. ( AFP / THOMAS SAMSON )

"Nous allons nous battre pour l'industrie de santé", a affirmé le ministre délégué à l'Industrie, Marc Ferracci, ce mardi 1er octobre.

Le ministre délégué à l'Industrie, Marc Ferracci, prévient pouvoirs publics et industriels de la santé ce mardi 1er octobre : le budget tendu de la France et de la Sécurité sociale vont les contraindre à "des efforts" et des "arbitrages difficiles", notamment sur les prix des produits.

"Nous allons nous battre pour l'industrie de santé. Cela va supposer des efforts, des efforts partagés, des efforts à la fois sur les volumes, mettre en oeuvre des mesures de bon usage" et "sans doute également sur les prix", a déclaré Marc Ferracci, dans un discours à l'ouverture des 13e "Rencontres du G5 santé", qui regroupent les huit principales entreprises françaises de produits de santé. "Il va nous falloir trouver un équilibre entre les enjeux de souveraineté sanitaire, la continuité d'une politique d'attractivité pour l'industrie de santé et les contraintes budgétaires. Voilà l'équation à laquelle nous sommes confrontés", a-t-il poursuivi, devant les dirigeants notamment de bioMérieux, Guerbet, Ipsen, LFB, Pierre Fabre, Sanofi, Servier, ou encore Théa.

Au moment où le déficit public dérape et où le gouvernement boucle le budget 2025 de l'Etat et de la Sécurité sociale, "nous devons encore plus que d'habitude tenir compte de ce contexte extrêmement contraint" qui va "nous obliger à prendre des arbitrages dans les prochaines heures, les prochains jours, qui seront forcément difficiles", a-t-il averti. "Les besoins en santé sont croissants, mais il paraît difficile, (...) d'augmenter significativement la part des dépenses de santé dans le Produit intérieur brut". "Il s'agit de soigner à un coût modéré et favorisant l'industrie", a insisté le ministre.

"Développer" la politique de réindustrialisation

Il s'est dit convaincu que "la recherche de l'efficience est un levier absolument indispensable" pour "concilier les objectifs de santé publique" et de "responsabilité budgétaire". "L'efficience passera notamment par l'innovation, la montée en puissance du numérique, éventuellement de l'intelligence artificielle", a-t-il avancé. Il a estimé que l'approche de la médico-économie, qui consiste à évaluer le coût-bénéfice macro-économique et micro-économique de l'utilisation des médicaments était "une voie extrêmement vertueuse". "Je mandaterai, pour travailler sur ces pistes, le Comité économique des produits de santé (CEPS), dans des délais très brefs", a-t-il annoncé.

Il a assuré vouloir donner aux industriels la capacité de se "projeter dans la durée", s'appuyer sur un cadre tarifaire et réglementaire "stable", et vouloir "développer" la politique de réindustrialisation, "en facilitant l'accès des entreprises, notamment nos PME, nos ETI, aux grands donneurs d'ordres et aux marchés publics".

2 commentaires

  • 01 octobre 16:58

    les industriels iront industrialiser ailleurs ... et nous aurons des pénuries .


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