Aller au contenu principal
Fermer

Budget de l'Etat: "Je ne vois pas le chemin", affirme Boris Vallaud (PS)
information fournie par AFP 10/12/2025 à 17:32

Le patron des députés PS Boris Vallaud à l'Assemblée nationale à Paris le 10 décembre 2025 ( AFP / JULIEN DE ROSA )

Le patron des députés PS Boris Vallaud à l'Assemblée nationale à Paris le 10 décembre 2025 ( AFP / JULIEN DE ROSA )

"Je ne vois pas le chemin" sur le budget de l’État, a affirmé mercredi le patron des députés PS Boris Vallaud, au lendemain de l'adoption en nouvelle lecture de l'autre budget, celui de la Sécurité sociale, avec le soutien des socialistes.

Sur le budget de la Sécurité sociale, "nous avons largement fait reculer le gouvernement, et changé la physionomie de ce budget (...) Le budget de l'Etat il est aussi l'addition ou la soustraction de huit ans de choix qui n'ont pas été les nôtres", a affirmé M. Vallaud, à propos du texte en cours d'examen au Sénat.

"Je regarde ce que fait ou plutôt défait le Sénat, la droite républicaine du Sénat, et je vous le dis avec netteté (...) je ne vois pas le chemin", a affirmé le président des députés socialistes, invité de l'Association des journalistes parlementaires (AJP).

Le gouvernement juge encore possible de faire adopter le budget de l'Etat, actuellement en discussion au Sénat, avant le 31 décembre.

Cela supposerait que le PS laisse passer le texte éventuellement issu d'une commission mixte paritaire réunissant sénateurs et députés.

Le gouvernement envisage sinon de reprendre les discussions budgétaires en janvier, après l'adoption avant le 31 décembre d'une loi spéciale permettant la poursuite du fonctionnement de l'Etat.

Une possibilité pour accélérer les débats serait de faire adopter le budget en utilisant l'arme constitutionnelle du 49.3, qui permet au gouvernement de faire adopter un budget sans vote en engageant sa responsabilité.

- La loi spéciale, une "catastrophe" ? -

"Je crois que personne n'a vraiment envie de repartir dans un débat budgétaire en janvier ou en février prochain", a affirmé M. Vallaud, sans vouloir être beaucoup plus explicite sur l'utilisation éventuelle par le Premier ministre du 49.3, alors qu'il s'est engagé - à la demande des socialistes - à ne plus l'utiliser.

"Ce sont des discussions qu'on aura avec lui, (..) avec les uns et les autres", a dit M. Vallaud, relancé sur le sujet du 49.3.

"Moi je regarde (...) la droite sénatoriale et je me dis que tout ça est quand même assez mal barré. (...) Il y a une droite sénatoriale, une droite à l'Assemblée nationale, un Laurent Wauquiez, un Bruno Retailleau. Good luck (bonne chance, ndlr)", a-t-il dit, soulignant par ailleurs que le gouvernement "n'a pas pu compter à l'Assemblée nationale sur son bloc central" pour faire adopter le projet de loi de financement de la Sécurité sociale.

Le premier secrétaire du PS, Olivier Faure, a lui aussi estimé mardi soir que le Parlement était "très loin" d'un accord sur le budget, invitant le gouvernement à "faire des concessions" à la gauche s'il souhaite aboutir.

Dans une interview à Libération, Philippe Brun, responsable du budget pour son groupe, a dit espérer qu'une majorité permette "d'adopter un texte avant la fin de l'année", estimant qu'une loi spéciale "serait une catastrophe pour notre économie et nos services publics".

Il a toutefois souligné qu'un vote "pour" du PS serait impossible sur le projet de loi de finances. "Au mieux, le groupe socialiste s'abstiendra", dit-il, soulignant que "pour que le gouvernement puisse faire passer son budget, il faudra aussi qu’il obtienne l'abstention d'autres groupes de gauche".

"L'intérêt du pays impose que nous aboutissions avant la fin de l’année et nous avons le temps pour y parvenir", a-t-il voulu croire.

1 commentaire

  • 18:20

    Logique ! Ce serait bien la première fois qu'un socialiste actuel verrait quelque chose !


Signaler le commentaire

Fermer

A lire aussi

Pages les plus populaires