L'Assemblée nationale commencera à discuter lundi à 21h du projet de budget du gouvernement de Michel Barnier qui prévoit un effort de 60 milliards d'euros.

Mathilde Panot et Éric coquerel à Paris, le 8 octobre 2024. ( AFP / THOMAS SAMSON )
Motion de rejet préalable, motion de censure... La France insoumise (LFI et le Rassemblement national (RN) ont menacé lundi 21 octobre de s'opposer au vote du budget 2025 de différentes manières, alors que le texte doit être étudia à l'Assemblée nationale cette semaine.
Le président Insoumis de la commission des finances Éric Coquerel a ainsi annoncé que le groupe LFI présenterait lundi une motion de rejet préalable du texte du budget 2025 à l'Assemblée nationale. "On sait qu'elle ne passera pas, on n'a pas envie qu'elle passe" , mais "ce n'est pas de trop pour expliquer en quoi ce budget est mauvais", a expliqué Éric Coquerel sur RTL , à quelques heures du coup d'envoi de l'examen du budget dans l'hémicycle.
Le Rassemblement national ayant déjà annoncé que ses députés ne la voteraient pas, cette motion de rejet préalable déposée par la gauche a très peu de chances d'aboutir.
La motion de rejet préalable, votée avant le début de la discussion en séance publique, permet aux députés de rejeter un texte avant même d'en débattre. Éric Coquerel reconnaît donc qu' il s'agit avant tout d'un geste symbolique . Dans les faits, le rejet préalable du projet de budget aurait pour conséquence d'envoyer directement le projet de budget au Sénat, où le gouvernement dispose d'une majorité.
Le gouvernement doit "accepter sa défaite"
"On ne veut pas faire le cadeau au gouvernement de pouvoir passer directement le budget au Sénat sans avoir recours au 49-3", a précisé Éric Coquerel. "On veut faire en sorte de pousser le gouvernement soit à accepter sa défaite parce qu'on gagnera à la fin, soit à mettre un 49-3 qui nous permettra de faire une motion de censure et on verra bien ce que fait le RN dans ce cas-là", a poursuivi le président de la commission des finances.
Le RN, justement, n'a pas exclu, lundi, de voter une motion de censure contre le gouvernement "si des lignes rouges étaient franchies".
"Si des lignes rouges étaient franchies, bien sûr que le gouvernement s'expose et s'exposerait à une censure de notre part . Ce budget, il n'a ni cap ni cohérence. Il fragilise à la fois les épargnants, la France du travail et les entreprises", a prévenu le président du RN Jordan Bardella sur Europe 1 et Cnews
L'Assemblée nationale commencera à discuter lundi à 21h du projet de budget du gouvernement de Michel Barnier qui prévoit un effort de 60 milliards d'euros, soit 40 milliards d'économies sur les dépenses et 20 milliards de nouvelles recettes fiscales.
Si le parti de Marine Le Pen décidait de soutenir une motion de censure déposée par la gauche, le gouvernement aurait de grandes chances de tomber. Début octobre, il avait décidé de laisser une chance à Michel Barnier en ne votant pas une première motion de censure défendue par les partis du Nouveau Front populaire (NFP).
Jordan Bardella a de nouveau estimé que le rétablissement des comptes publics devait passer par une stimulation de la croissance économique, notamment via une diminution des normes pesant sur les entreprises.
10 commentaires
Vous devez être membre pour ajouter un commentaire.
Vous êtes déjà membre ? Connectez-vous
Pas encore membre ? Devenez membre gratuitement
Signaler le commentaire
Fermer