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Budget 2025 : l'industrie aéronautique et spatiale dénonce les nouvelles taxes prévues
information fournie par Boursorama avec Media Services 28/10/2024 à 11:54

L'industrie aéronautique et spatiale est la première industrie exportatrice en France, avec plus de 30 milliards d'euros d'excédents en 2023.

Un site de production d'Airbus à Toulouse, le 10 novembre 2023. ( AFP / LIONEL BONAVENTURE )

Un site de production d'Airbus à Toulouse, le 10 novembre 2023. ( AFP / LIONEL BONAVENTURE )

Les nouvelles taxes prévues dans le budget 2025 pourraient mettre "un arrêt brutal à la réindustrialisation de la filière" aéronautique et spatiale, a prévenu lundi 28 octobre le lobby de ce secteur, le premier exportateur en France.

Le lobby du secteur, le Groupement des industries françaises aéronautiques et spatiales (Gifas), a critiqué dans un communiqué "la masse des mesures fiscales envisagées dans le PLF 2025 - surtaxe sur les transports aériens, augmentation des prélèvements obligatoires, cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE) prolongée".

Ces mesures "se feront au détriment du pavillon français et de ses territoires", elles "vont réduire notre attractivité touristique et mettront un arrêt brutal à la réindustrialisation de la filière", alertent les industriels.

Le projet de budget prévoit d' alourdir d'un milliard d'euros la déjà complexe taxation du transport aérien : il a déjà été jugé "disproportionné" par les compagnies, mais des ONG estiment que le secteur a jusqu'ici bénéficié de cadeaux fiscaux indus en France. Ces mesures s'ajoutent à celles du paquet européen "Fit for55", qui prévoit notamment la fin des exonérations de l'aviation sur le marché du carbone.

Le secteur aérien visé

"Si de nouvelles taxes s'appliquaient au secteur aérien", ont souligné les industriels du Gifas, "il est nécessaire qu'elles soient adaptées pour soutenir la filière dans ses efforts constants et massifs d'innovation, de compétitivité et de décarbonation ".

Les industriels demandent notamment que la filière des carburants d'aviation durables (SAF)) soit aidée "clairement et ouvertement" soit par des incitations fiscales, soit en redirigeant des taxes prélevées sur les usagers de l'aérien .

Du côté de la recherche, pour le développement d'avions plus efficients, le Gifas demande que l'État confirme le cofinancement du Conseil de la recherche de l'aviation civile (Corac) à hauteur de 300 millions d'euros par an sur quatre ans.

L'industrie aéronautique et spatiale est la première industrie exportatrice en France, avec plus de 30 milliards d'euros d'excédents en 2023. Elle compte 210.000 emplois directs, dont 19.000 pour le spatial.

3 commentaires

  • 28 octobre 19:04

    bien sur qu'il faut taxer l'aerien , et un max ! ca reglera en meme temps le pb du surtourisme .
    dans l'article concernant les gaz a effet de serre , ils ont juste oublié de parler de la vapeur d'eau relachée par les avions !!! 60 fois l'effet de serre du co2 , et bouzillage du ciel bleu avec les trainées de condensation.
    quand au SAF , on ne pourra pas en produire assez , ou alors on ne magera plus de blé, de mais etc !!!!


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