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Budget 2024 : comment le gouvernement compte-t-il faire 16 milliards d'économies ?
information fournie par Boursorama avec Media Services 15/09/2023 à 10:16

Alors que l'endettement de la France dépasse les 3.000 milliards d'euros et que la croissance s'avère moins dynamique qu'espéré, le budget présenté fin septembre scelle la fin progressive du "quoi qu'il en coûte".

Pour le ministre de l'Économie Bruno Le Maire, "cette accélération du désendettement est fondamentale".  ( AFP / OLIVIER CHASSIGNOLE )

Pour le ministre de l'Économie Bruno Le Maire, "cette accélération du désendettement est fondamentale". ( AFP / OLIVIER CHASSIGNOLE )

Le projet de budget sera présenté le 27 septembre en conseil des ministres. Il est plombé par un environnement économique morose, qui a conduit l'exécutif à réviser sa prévision de croissance du produit intérieur brut (PIB) en baisse, à 1,4% contre 1,6%, pour l'annnée prochaine. "En 2024, la croissance continuera de progresser", après 1% prévu pour 2023, a souligné le ministre de l'Économie et des Finances, Bruno Le Maire, jeudi 14 septembre devant des journalistes.

"Elle sera tirée par notre production manufacturière, par la sortie définitive de la crise inflationniste et par la reprise de la consommation", a-t-il poursuivi. "La récession en Allemagne, les difficultés en Chine et la persistance de taux d'intérêt élevés auront néanmoins un impact sur cette croissance", reconnaît le ministre. Jeudi, la Banque centrale européenne a relevé encore une fois son taux d'intérêt de référence, à son plus haut historique . Un mouvement qui vise à lutter contre l'inflation, mais qui alourdit le coût de la dette pour la France.

Donner des gages de sérieux

Au premier trimestre de 2023, la dette française a dépassé pour la première fois le seuil symbolique des 3.000 milliards d'euros (114,8% du PIB). Elle s'est massivement accrue depuis la crise sanitaire.

La charge de la dette, estimée à 38,6 milliards pour 2023, devrait atteindre 48,1 milliards l'an prochain - soit l'équivalent du budget prévu pour la Défense - et jusqu'à 74,4 milliards en 2027. Dans ce contexte plus difficile, et alors que s'approche le verdict des agences de notation Fitch et Moody's sur la santé financière française, en octobre, le gouvernement entend donner des gages de sérieux budgétaire. Il ambitionne de réduire l'endettement du pays de 111,8% du PIB en 2022 à 108,1% en 2027. Le déficit public devrait passer de 4,8% du PIB en 2022 à 4,4% en 2024 puis 2,7% à la fin du quinquennat, sous l'objectif européen des 3%.

Suppression du bouclier tarifaire pour l'électricité

"Cette accélération du désendettement est fondamentale au moment où tous nos partenaires européens sont engagés dans cette voie", insiste Bruno Le Maire, alors que l'inflation devrait reculer à 2,6% l'an prochain contre 4,9% en 2023, selon l'exécutif. Finis, les milliards d'euros dépensés à tout-va pour soutenir ménages et entreprises face à la pandémie, puis aux chocs énergétique et inflationniste après l’invasion russe de l'Ukraine.

Le gouvernement compte réaliser 16 milliards d'économies l'an prochain , dont l'essentiel (10 milliards d'euros) proviendra de la suppression progressive du bouclier tarifaire pour l'électricité, qui a permis de contenir les factures. "Nous sortirons des prix gelés mais nous maintiendrons la fiscalité au niveau plancher à nouveau en 2024 pour garantir les prix les plus bas possibles pour les ménages", assure Bruno Le Maire. S'y ajouteront les réductions des aides aux entreprises (4,5 milliards) et à la politique de l'emploi (1 milliard), ainsi que 700 millions issus de la réforme de l'assurance-chômage.

Davantage taxer les sociétés d'autoroutes

D'autres économies déjà évoquées, comme la suppression du dispositif Pinel d'aide à la construction neuve (2 milliards), le resserrement du prêt à taux zéro (PTS, 900 millions) ou la réforme des retraites, produiront leurs pleins effets ultérieurement.

Pour faire rentrer de l'argent dans les caisses de l'État, le gouvernement peaufine "une taxation des surprofits" des sociétés concessionnaires d'autoroutes. Il compte aussi relever l'accise sur le gaz (une taxe), "sans impact sur le consommateur", selon Bruno Le Maire. Le ministre s'interroge également sur les marges "élevées" du raffinage , dont TotalÉnergies est le numéro un en France. Le gouvernement table encore sur la lutte contre la fraude (1,5 milliard par an à horizon 2027) et l'instauration de l'impôt minimal sur les sociétés (1,5 milliard dès 2026).

Alléger la fiscalité quand même

Toutefois, selon le ministre, ce serrage de vis ne remet pas en question la stratégie du gouvernement d'alléger la fiscalité pour les entreprises et les ménages, au coeur de sa politique depuis 2017. Ainsi, la CVAE, un impôt de production pesant sur les entreprises, sera supprimé à hauteur de 1 milliard l'an prochain. Les ménages verront le barème d'imposition sur le revenu rehaussé de 4,8%. Mais ils devront attendre 2025 pour voir se concrétiser la promesse d'une réduction d'impôts de 2 milliards.

Dans le même temps, le gouvernement se targue aussi d'un budget teinté de vert : 7 milliards d'euros seront consacrés à la transition énergétique. Des niches fiscales "brunes" (favorables aux énergies fossiles) seront supprimées, comme celle qui allégeait les taxes sur le gazole non routier. "Toutes les recettes fiscales brunes, à l'euro près, iront vers la transition écologique et vers le verdissement de notre économie" : "l'État ne se met pas un euro dans la poche", assure le locataire de Bercy.

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19 commentaires

  • 15 septembre 17:34

    Ah tout de même une amélioration dans la psychose: le vaccin serait maintenant inopérant et non plus, dangereux pour la santé: encore quelques années de consultations avec des psychologues et vous pourrez peut-être vous débarrasser de cette obsession aliénante.


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