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Bonnes performances pour les banques européennes début 2025
information fournie par Boursorama avec AFP 01/08/2025 à 08:01

( AFP / KIRILL KUDRYAVTSEV )

( AFP / KIRILL KUDRYAVTSEV )

Les banques européennes ont aligné de très bonnes performances sur la première partie de l'année, les poussant à revoir à la hausse leurs prévisions annuelles, voire à envisager d'avaler des concurrentes, avec plus ou moins de réussite.

"La banque de détail qui a souffert, notamment pour les banques françaises (...) est en train de de se rattraper", tandis que la conjoncture économique "tire certains métiers vers le haut: la banque de gros, la banque de financement et d'investissement notamment", mais également "la gestion d'actifs et la gestion de fortune", a souligné auprès de l'AFP Matthieu Prieuret, consultant chez Eurogroup Consulting.

Au premier semestre, les banques espagnoles Banco Santander et BBVA ont chacune dégagé un bénéfice record, respectivement de 6,83 milliards d'euros (+13%) et 5,45 milliards d'euros (+9%).

La première banque privée allemande Deutsche Bank a elle réalisé son meilleur premier semestre depuis 2007 à 1,48 milliard d'euros.

La première banque d'Italie, Intesa Sanpaolo, a publié un bénéfice net de 2,6 milliards d'euros au deuxième trimestre, un peu plus qu'attendu par les analystes.

Au deuxième trimestre, les françaises Crédit Agricole et Société Générale ont chacune vu leur bénéfice net bondir de plus de 30% à respectivement 2,64 milliards et 1,4 milliard d'euros, quand le géant suisse UBS a doublé son bénéfice net à 2,4 milliards de dollars (2 milliards d'euros).

"On a dans l'ensemble des prévisions qui indiquent des performances sur l'année complète meilleures qu'attendu, alors même qu'il y a un niveau d'incertitude élevé accompagné par des éléments comme les 15% des tarifs (douaniers, NDLR) qui sont de nature à pénaliser la croissance", indique Olivier Panis, analyste de l'agence de notation Moody's.

La banque espagnole BBVA, et les françaises Société Générale et BNP Paribas, dont le bénéfice net est en recul au deuxième trimestre à 3,26 milliards d'euros, ont en effet profité de la publication de leurs résultats pour relever leurs prévisions pour l'année.

- Unions et désunions -

Le premier semestre 2025 a également vu de nombreux mouvements de rapprochement entre les acteurs bancaires européens.

Alors que les réseaux bancaires accumulent des liquidités, dans un contexte de croissance économique morose, "la croissance externe, c'est un moyen d'utiliser le capital qu'on n'utilise pas pour de la croissance organique", explique Olivier Panis, estimant "qu'il y aura encore plus de consolidations".

Certains mariages se font : la banque portugaise Novo Banco a ainsi été rachetée par la française BPCE, ou la banque allemande OLB acquise par Crédit Mutuel.

Mais certains projets d'union sont moins évidents.

La quatrième banque d'Espagne, Sabadell, visée depuis plus d'un an par une OPA hostile de BBVA, espère encore faire dérailler le projet d'acquisition présenté par sa concurrente originaire du Pays basque.

La Commission européenne a annoncé mi-juillet avoir averti le gouvernement espagnol de risques d'infractions aux règles européennes, après les conditions qu'il a édictées à l'offre de rachat lancée par BBVA sur Sabadell. "Le marché unique ne peut pas fonctionner si les transactions commerciales sont soumises à une validation gouvernementale", a affirmé un porte-parole de la Commission.

L'italienne UniCredit a elle affiché mercredi un bénéfice net record au cours du deuxième trimestre, à 3,3 milliards d'euros, au lendemain de sa décision de retirer son offre de rachat sur sa concurrente Banco BPM.

La deuxième banque italienne a expliqué cette décision par le recours au "golden power" par le gouvernement italien, une disposition qui lui permet de fixer certaines conditions restrictives aux prises de contrôle dans des secteurs stratégiques, tels que le secteur bancaire, en particulier celles de maintenir le niveau des prêts accordés en Italie pendant une certaine période, et de cesser toute activité en Russie.

"Dans un cadre européen qui n'est pas encore un marché bancaire unique", racheter une division plutôt que fusionner avec une autre banque "reste toujours plus facile et peut-être donne lieu à moins de controverses politiques, de réactions de la part des banques", rappelle Olivier Panis.

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