L'ancien Premier ministre socialiste Bernard Cazeneuve assure lundi qu'il "prendra ses responsabilités si les conditions sont réunies" à la prochaine présidentielle.

Bernard Cazeneuve sera-t-il le candidat de la gauche anti-Nupes en 2027 ? ( AFP / BEHROUZ MEHRI )
L'ex-ministre de François Hollande a lancé son mouvement, La Convention, ce week-end lors d'un meeting à Créteil (Val-de-Marne), près de Paris. Et il se veut le fer de lance de la gauche anti-Mélenchon.
Faure réélu avec des "fraudes à chaque coin de rue"
"Si votre question est : est-ce que vous prendrez vos responsabilités si les conditions sont réunies pour que ce mouvement puisse, avec d'autres forces de gauche, créer les conditions d'une espérance ? La réponse est oui, je l'ai dit très nettement", a déclaré l'ancien ministre de l'Intérieur de François Hollande sur France Inter. "Si les conditions avaient été réunies et si j'avais senti la possibilité d'un soutien du parti (socialiste), j'aurais pris mes responsabilités" dès la présidentielle de 2022, a-t-il aussi assuré.
Bernard Cazeneuve a quitté le PS l'an dernier, après l'accord instituant la Nupes pour les législatives. Il accuse Olivier Faure, le premier secrétaire du parti, réélu avec des "fraudes à chaque coin de rue", d'avoir "créé les conditions de la fracturation de son parti en mille morceaux". Il lui reproche aussi de l'avoir "traité avec tous les noms d'oiseaux".
Opposé à la réforme des retraites
Selon l'ancien chef du gouvernement, "il faut créer les conditions de la crédibilité et de l'unité du pays". "Il n'y aura pas d'unité de la gauche dans la division du pays. Et si chaque thème que la Nupes convoque, est un thème qui fracture le pays , il n'y aura ni unité de la gauche ni unité du pays. Et la seule unité qu'on parviendra à atteindre, c'est celle de la droite extrême et de l'extrême droite, pour le plus grand malheur de notre nation", met-il en garde.
L'ancien maire de Cherbourg se redit par ailleurs opposé à la réforme des retraites d’Emmanuel Macron, qu'il juge "injuste". Il critique la "techno-verticalité" de la gouvernance du chef de l'État, "qui abaisse tout", avec un "Parlement qui n'est plus qu'un théâtre d'ombres" et un "gouvernement qui n'est plus qu'un groupe de collaborateurs serviles".
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