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Bardella se voit en "général" d'une Marine Le Pen candidate en 2027
information fournie par Reuters 27/10/2022 à 14:06

Le candidat à la présidence du Rassemblement national Jordan Bardella

Le candidat à la présidence du Rassemblement national Jordan Bardella

par Elizabeth Pineau

PARIS (Reuters) - Marine Le Pen candidate en 2027 ? "Une évidence" pour Jordan Bardella, candidat à la présidence du Rassemblement national où il s'imagine en "général" du parti d'extrême droite cinquantenaire en quête de respectabilité.

S'il est déclaré vainqueur lors du 18e congrès du RN le 5 novembre à Paris, Jordan Bardella, 27 ans, sera le premier "non Le Pen" à diriger l'ancien Front national créé en 1972 par Jean-Marie Le Pen, dirigé depuis 2011 par sa fille qui en a changé le nom sept ans plus tard, aujourd'hui fort de trois places de finaliste à l'élection présidentielle (2002, 2017 et 2022) et de 89 députés à l'Assemblée nationale.

"C'est une petite révolution culturelle", reconnaît Jordan Bardella, favori de la compétition face au maire de Perpignan Louis Aliot, 53 ans dont 30 de militantisme.

Né en Seine-Saint-Denis, adhérent en 2012 au Front national où il a collé des affiches avant de gravir tous les échelons, Jordan Bardella assure l'intérim de la présidence depuis un an, à la demande de Marine Le Pen.

La candidate souhaitait se concentrer sur la course à l'Elysée, qui l'a vue s'incliner face à Emmanuel Macron après avoir recueilli 13,3 millions de voix au second tour.

Pour les années à venir, Jordan Bardella a un objectif : faire gravir à son camp la dernière marche vers le pouvoir. Avec une candidate à ses yeux "évidente" : Marine Le Pen.

"Je ne parle pas à sa place. Mais moi je pense que sa candidature relève de l'évidence et qu'elle doit conduire notre famille politique à l'élection présidentielle de 2027", a-t-il déclaré à Reuters dans son bureau au siège du RN, où trônent un portrait de Jeanne d'Arc, des gants de boxe - sport qu'il pratique depuis six mois - et une photographie main dans la main avec celle que tout le monde ici appelle "Marine".

"Elle a aujourd'hui, pas seulement au sein du camp national d'ailleurs, au sein du pays, une légitimité, une notoriété et une popularité qui n'a aucun égal", affirme son probable successeur à la tête d'un parti qui revendique 40.000 adhérents.

"UNE MATURITÉ JAMAIS ATTEINTE"

Au printemps, Marine Le Pen a déclaré que la campagne présidentielle 2022 serait "a priori" sa dernière. Mais le succès aux législatives et un paysage politique mouvant où l'"attitude ferme et responsable" du RN pourrait porter ses fruits, selon les mots de Jordan Bardella, ont changé la donne. Et remis en selle la députée du Pas-de-Calais désireuse de profiter de la "vague patriote" en Europe, notamment symbolisée par la récente arrivée au pouvoir en Italie de Giorgia Meloni.

"On est arrivés à une maturité jamais atteinte, qui nous donne la conviction que nous allons succéder à Emmanuel Macron. Nous n'avons pas seulement à préparer l'incarnation de l'opposition mais l'exercice du pouvoir dans cinq ans", résume Jordan Bardella.

Marine Le Pen siégera au bureau exécutif du RN quoi qu'il arrive, en plus de continuer de diriger le groupe au Palais-Bourbon. "Elle est la leader politique, moi je suis le général de l'armée", dit Jordan Bardella.

"On travaille en bonne intelligence. J'occupe l'espace européen, elle l'espace national, elle mène l'opposition et moi j'organise l'action du parti", ajoute l'eurodéputé, qui veut notamment améliorer la formation des cadres du RN.

"L'ORDRE ET LE DÉSORDRE"

D'ici 2027, plusieurs scrutins serviront selon lui à ancrer le parti, qui creuse son sillon dans les territoires ruraux et périurbains : les élections européennes de 2024, puis les municipales deux ans plus tard.

Outre la sécurité et l'immigration, sujets de prédilection du RN, et le pouvoir d'achat, thème-phare de sa dernière campagne présidentielle, le parti d'extrême droite entend répondre à "l'angoisse de la survie, de la fin de la France", dit Jordan Bardella.

Une idée brandie par Eric Zemmour et son mouvement Reconquête, qui ont recueilli 7% des voix au premier tour de la dernière présidentielle. A défaut de s'adresser à ses cadres, dont plusieurs viennent du RN, Jordan Bardella entend convaincre les électeurs du polémiste. Et bien au-delà.

"La grande idée qui va structurer la vie politique dans la décennie qui vient est l'affrontement entre l’ordre et le désordre", juge-t-il. "Or cette volonté de rétablir l'autorité de l'Etat peut faire consensus y compris chez des personnes déçues par Les Républicains ou par Reconquête pendant la dernière campagne présidentielle, et même par des gens de gauche attachés à la laïcité et à la défense des classes populaires."

(Reportage Elizabeth Pineau, édité par Jean-Stéphane Brosse)

3 commentaires

  • 27 octobre 21:25

    Enfin un politique sérieux et un parti qui œuvre pour la France et les Français,mais reste t'il encore suffisamment de patriotes.


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