
Le ministre des Transports Clément Beaune, le 4 novembre 2022 à Dugny. ( AFP / THOMAS SAMSON )
"On ne va pas vivre tout le temps avec une ristourne sur le carburant prise en charge par le contribuable", a justifié le ministre des Transports Clément Beaune, sur Europe 1 ce mardi 15 novembre, à la veille de la baisse des ristournes à la pompe.
Dès mercredi, c'est la baisse des ristournes à la pompe. La remise de 30 centimes par litre de carburant financée par l'Etat depuis le 1er septembre baissera à 10 centimes, tandis que celle de TotalEnergies passera de 20 à 10 centimes. Les deux remises de 10 centimes dureront jusqu'au 31 décembre.
Alors que l'inflation impacte toujours autant le portefeuille des Français, est-ce le bon moment de baisser la ristourne à la pompe ? "Gouverner c'est choisir et c'est prendre ses responsabilités", a répondu le ministre des Transports Clément Beaune, sur Europe 1 ce mardi 15 novembre. "Qu'est-ce que c'est la ristourne sur le carburant ? C'est un geste que les contribuables font pour éviter que le carburant soit trop cher dans une période où 85% des déplacements pour aller au travail se font encore en voiture, notamment dans les zones rurales", a-t-il détaillé.
"On a pris ces mesures, ça a coûté plus de 7 milliards d'euros à l'Etat, on l'assume. C'est encore plus que ça : Jean Castex avait déjà pris des mesures en début d'année de ristournes à la pompe. Il faut en sortir progressivement, on ne va pas vivre tout le temps avec une ristourne sur le carburant prise en charge par le contribuable", a justifié Clément Beaune. Pour rappel, en 2023, le gouvernement prévoit une aide ciblée sur certains automobilistes "qui ont du mal à joindre les deux bouts", selon le ministre des Comptes publics Gabriel Attal.
De nombreuses stations-service en rupture
Lundi, les stations-service en rupture de carburant étaient bien plus nombreuses qu'à la fin du mois d'octobre, particulièrement en Auvergne-Rhône-Alpes et en Ile-de-France, selon des données officielles analysées par l'AFP. A l'échelle nationale, ce sont près de 21% des stations-service qui étaient à sec pour au moins un type de carburant, essence ou gazole, sur un échantillon de 9.900 stations qui en servaient le 20 septembre dernier avant une longue grève dans les raffineries françaises. Le 26 octobre, alors que cette grève ne touchait plus que deux sites de TotalEnergies, ce chiffre était de 14,5%.
"Cet emballement est uniquement dû à la fin des remises, avec des automobilistes qui se sont pressés à la pompe, mais aussi au week-end de trois jours, avec un jour d'approvisionnement en moins la semaine dernière", a expliqué à l'AFP Francis Pousse, président des stations-service et énergies nouvelles au sein du syndicat professionnel Mobilians, qui représente 5.800 stations traditionnelles (hors grande distribution).
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