
Le ministre des Transports Clément Beaune à la sortie du Conseil des ministres à l'Elysée, le 20 décembre 2023. ( AFP / LUDOVIC MARIN )
"Il est clair qu'on va réduire la part des projets routiers" a déclaré mercredi 3 janvier le ministre délégué aux Transports dans une interview accordée au Parisien.
"Dès la semaine prochaine j'annoncerai des mesures inédites d'abandon de projets autoroutiers", a déclaré Clément beaune dans un entretien au Parisien . Le ministre a été essentiellement interrogé sur son inconfortable position au sein du gouvernement après le vote de la loi immigration dont il conteste certains aspects.
Clément Beaune a déjà annoncé un tri dans les projets autoroutiers en avril 2023, alors que montait la contestation contre la construction de l'A69 qui doit relier Toulouse à Castres.
"Il est clair qu'on va réduire la part des projets routiers - il n'y en aura pas zéro, il y en aura moins - pour donner une priorité assumée aux transports publics et au transport ferroviaire", avait-il alors affirmé, promettant "une analyse projet par projet" et une liste "d'ici le début de l'été".
En septembre, le ministre avait encore promis "des décisions fortes dans les prochaines semaines".
Pour les projets en cours "on va réduire leur impact sur l'environnement" et pour "les projets qui ne sont pas encore lancés, on va en maintenir quelques uns, puisqu'il y en a qui sont utiles, et on va en arrêter certains", avait-il dit.
"Un emprunt commun européen"
Le ministre a donné récemment son feu vert à l'A69, et aussi à l'A31bis qui doit doubler l'A31 existante autour de Thionville, en Moselle.
Parmi les projets étudiés, on peut citer le contournement d'Arles dans les Bouches-du-Rhône (A54), celui de Rouen (A133 et A134), l'achèvement de l'axe Rouen-Orléans avec des contournements de Chartres et Dreux (A154), la courte A412 dans le Chablais en Haute-Savoie ou l'élargissement de l'A63 au sud de Bordeaux, vers l'Espagne.
Dans la perspective des élections européennes, Clément Beaune suggère par ailleurs "un emprunt commun européen afin de financer la transition écologique pour les classes moyennes et modestes", à l'image du plan de relance post-Covid de l'UE.
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