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Attaque djihadiste contre une base militaire au Mali, plus de 30 morts-sources
information fournie par Reuters 02/06/2025 à 17:09

Des djihadistes liés à Al-Qaïda ont revendiqué lundi une attaque contre une base militaire à Boulkessi, dans le centre du Mali, qui a fait plus de trente morts dimanche, selon deux sources sécuritaires.

Plus de 400 militaires ont été tués depuis le début du mois de mai au Sahel par des groupes rebelles et djihadistes - au Mali, au Niger et au Burkina Faso.

Le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (GSIM), une organisation djihadiste considérée comme terroriste par les États-Unis et la France, a déclaré s'être emparée dimanche de la base de Boulkessi.

L'armée malienne, qui précise avoir été contrainte de se replier après une défense acharnée, n'a pas donné le nombre de victimes. D'après une source municipale à Mondoro, près de la base militaire attaquée, il y aurait de nombreux morts.

Des vidéos diffusées en ligne montrent des dizaines d'hommes armés envahissant la base. Sur l'une d'elles, on peut voir des assaillants marcher sur les corps de soldats tombés entre des sacs de sable.

Reuters n'a pu authentifier ces vidéos dans l'immédiat.

Le GSIM a déclaré dans un communiqué avoir mené lundi une autre attaque sur un aéroport militaire et des mercenaires russes à Tombouctou, dans le nord du pays. On en ignore pour l'heure le bilan.

Des tirs nourris et des bombardements ont été entendus dans la plupart des quartiers de la ville, selon un journaliste de Reuters et des habitants.

"Tout a commencé par des tirs semblables à des pilonnages d'artillerie, suivis de tirs d'armes automatiques", a déclaré un habitant.

"C'est la panique, les gens sont enfermés chez eux, on ne sait pas ce qui se passe", a-t-il témoigné.

UNE INSÉCURITÉ GRANDISSANTE

Le GSIM, très actif au Sahel, a revendiqué une série d'attaques récentes dans la région, dont l'assaut sur la base de Dioura, dans le centre du Mali, où 40 soldats ont été tués.

Vendredi dernier, le groupe a dit avoir pris le contrôle d'une base à Sirakorola, dans le sud-ouest du Mali, bien que l'armée ait affirmé avoir repoussé l'attaque.

Au Burkina Faso, pays voisin, le GSIM a revendiqué des attaques contre des positions militaires et la ville de Djibo à la mi-mai, au cours desquelles il affirme avoir tué 200 soldats.

Au Niger, plus de 100 soldats ont été tués lors de deux attaques dans la région de Tahoua le 24 mai et dans la région de Dosso le 26 mai, selon des sources sécuritaires.

Ni le Burkina Faso ni le Niger n'ont publié de bilan officiel.

Ces trois pays, au cœur du Sahel, sont dirigés par des juntes militaires qui ont pris le pouvoir entre 2020 et 2023, invoquant l'incapacité des gouvernements civils à éradiquer les insurrections djihadistes.

Tous ont coupé leurs liens avec les pays occidentaux, choisissant de se tourner vers la Russie pour obtenir un soutien militaire. Le Mali, le Niger et le Burkina Faso peinent malgré tout à contenir les violences qui ont déplacé des millions de personnes.

(Bureau du Mali ; rédigé par Bate Felix ; version française Etienne Breban ; édité par Sophie Louet)

3 commentaires

  • 02 juin 19:17

    Si je me souviens bien ils organisaient des manifestations avec pancartes sur lesquelles étaient inscrite des mots pas très sympa pour la France du style la FRANCE dégage !!! on voit le résultat


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