La nouvelle ministre, qui était membre de la commission des Affaires sociales avait plaidé au printemps que l'urgence n'était pas de réformer l'assurance chômage mais "de rendre attractifs les métiers qui ne le sont pas".

Sophie Binet à Montreuil, le 17 juin 2024. ( AFP / LUDOVIC MARIN )
La secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet, a souligné dimanche 22 septembre que la nouvelle ministre du Travail s'était opposée à la réforme de l'assurance-chômage du gouvernement précédent. La syndicaliste "espère" en conséquence que Astrid Panosyan-Bouvet va "enterrer définitivement" le dossier, tout en s'interrogeant sur la "marge de manœuvre" dont bénéficiera la nouvelle venue.
"Elle (Astrid Panosyan-Bouvet) s'était positionnée contre la réforme de l'assurance chômage, donc j'espère qu'elle va être constante avec ses positions et qu'elle va faire en sorte de l'enterrer définitivement ", a plaidé dimanche la numéro un de la CGT interrogée sur BFMTV .
La nouvelle ministre, qui était membre de la commission des Affaires sociales et co-présidente du groupe d'études sur l'économie sociale et solidaire, avait plaidé au printemps que l'urgence n'était pas de réformer l'assurance chômage mais "de rendre attractifs les métiers qui ne le sont pas".
La réforme de l'assurance chômage, voulue par l'ex-Premier ministre Gabriel Attal et durcissant les conditions d'accès et les règles d'indemnisation, a été suspendue au soir du premier tour des législatives , fin juin. Les règles actuellement en vigueur ont été prolongées deux fois et arrivent à échéance le 31 octobre.
"Droit de vie et de mort" du RN
Saluant une ministre "demandeuse de dialogue", Sophie Binet, "espère" que Madame Panosyan-Bouvet, proche d'Emmanuel Macron, "aura la marge de manœuvre nécessaire pour enfin imposer des priorités sociales".
Interrogée sur la réforme des retraites, Sophie Binet a rappelé qu'elle en souhaitait "l'abrogation" : "Rien ne va dans cette réforme donc on ne peut pas l'aménager", a-t-elle estimé, plaidant pour rediscuter plus globalement de la façon de financer les retraites.
Début septembre, Michel Barnier s'était dit prêt à "ouvrir le débat" pour une "amélioration" de la réforme qui avait conduit il y a un an des milliers de personnes dans la rue, sans pour autant "tout remettre en cause".
La "durée de vie du gouvernement de Michel Barnier tient au Rassemblement national qui a le droit de vie et de mort sur l'avenir" du gouvernement, a enfin estimé Sophie Binet. "Je ne suis pas sûre qu'il passe l'hiver" , s'est-elle avancée.
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