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Assassinats, sabotages, virus... : retour sur les attaques d'Israël contre l'Iran ces dernières années
information fournie par Boursorama avec Media Services 13/06/2025 à 13:42

Israël a mené dans la nuit de jeudi à vendredi des frappes en Iran contre une centaine de cibles dont des sites nucléaires, qui ont tué les deux plus hauts responsables militaires de la République islamique.

Des secouristes à Téhéran, en Iran, le 13 juin 2025. ( TASNIM NEWS / MEGHDAD MADADI )

Des secouristes à Téhéran, en Iran, le 13 juin 2025. ( TASNIM NEWS / MEGHDAD MADADI )

Pétrole, programme nucléaire ou Gardiens de la révolution -l'armée idéologique du régime-, les cibles visées en Iran par Israël ces dernières années sont multiples. De même que les moyens employés, allant de l'assassinat ciblé au sabotage, en passant par la cyberattaque.

Voici les principaux exemples de ces attaques intervenues avant les frappes menées dans la nuit par l'armée israélienne contre des sites militaires et nucléaires iraniens, qui ont notamment tué le chef des Gardiens de la révolution.

• Contre des cibles militaires

Le 26 octobre 2024, l'aviation israélienne lance un raid sur des cibles militaires en Iran, une opération présentée comme des représailles à des tirs de missiles iraniens contre Israël le 1er octobre. Pour la première fois, l'armée israélienne revendique publiquement ces attaques en territoire iranien.

L'armée iranienne annonce la mort de quatre militaires et précise que seuls des "systèmes radar" ont été endommagés dans cette attaque qui est jugée "faible" par la presse locale.

• Contre les Gardiens de la révolution

Les "Pasdaran" sont l'une des principales cibles d'Israël, souvent lors de frappes hors des frontières de l'Iran.

Avant cette nuit, les dernières victimes étaient un général, mort le 27 septembre aux côtés du chef du Hezbollah Hassan Nasrallah dans une frappe israélienne en banlieue de Beyrouth, et deux hauts gradés, tués le 1er avril dans une frappe attribuée à Israël sur l'ambassade iranienne à Damas. Ces assassinats complètent une longue liste : un commandant des Gardiens tué en Syrie en décembre 2023, un colonel en novembre 2022 également en Syrie, un membre de la Force Qods, l'unité chargée des opérations extérieures au sein des Gardiens, à Téhéran en mai 2022, ou encore le général Hassan Moghadam, responsable des programmes d'armement, en novembre 2011 près de Téhéran.

• Contre le programme nucléaire

Des assassinats ciblés imputés à Israël ont également visé de nombreux physiciens iraniens de haut rang, souvent liés au programme nucléaire iranien. Israël est notamment pointé du doigt pour les assassinats à Téhéran et ses environs du physicien nucléaire Mohsen Fakhrizadeh (novembre 2020), présenté après sa mort comme vice-ministre de la Défense, du scientifique Mostafa Ahmadi Roshan travaillant sur le site nucléaire de Natanz (janvier 2012), de Majid Shahriari, fondateur de la Société nucléaire d'Iran (novembre 2010), et du professeur de physique des particules Massoud Ali Mohammadi (janvier 2010).

Israël est également accusé de sabotage d'installations nucléaires iraniennes, principalement du complexe de Natanz (centre), visé aussi par les frappes de la nuit de jeudi à vendredi. Le 11 avril 2021, le site avait été victime d'une "petite explosion", selon l'Organisation iranienne de l'énergie atomique (OIEA), mais le New York Times avait lui rapporté "une forte explosion", dans laquelle Israël avait "joué un rôle" et qui aurait "totalement détruit" le "système électrique interne alimentant les centrifugeuses qui enrichissent de l'uranium sous terre".

Localisation de frappes et explosions suite à l'attaque menée le 13 juin par Israël en Iran, selon des données non exhaustives rapportées par l'ISW, au 13 juin à 1h45 GMT ( AFP / Valentina BRESCHI )

Localisation de frappes et explosions suite à l'attaque menée le 13 juin par Israël en Iran, selon des données non exhaustives rapportées par l'ISW, au 13 juin à 1h45 GMT ( AFP / Valentina BRESCHI )

Un autre "accident" avait touché le complexe nucléaire de Natanz en juillet 2020, dû selon l'OIEA, à un "sabotage".

Dix ans auparavant, en septembre 2010, une cyberattaque, via le virus Stuxnet, avait entraîné une série de pannes dans le parc iranien de centrifugeuses utilisées pour l'enrichissement de l'uranium. Le virus s'était attaqué à un logiciel de l'allemand Siemens employé pour le pilotage industriel des entreprises. L'Iran accuse alors Israël et les États-Unis.

• Contre les alliés de l'Iran

Les alliés de l'Iran ne sont pas non plus à l'abri à Téhéran, à l'image du chef politique du mouvement islamiste palestinien Hamas, Ismaïl Haniyeh, tué le 31 juillet 2024 dans la capitale iranienne dans une attaque imputée à Israël. Il venait d'assister à la cérémonie d'investiture du nouveau président iranien, Massoud Pezeshkian.

• Contre le pétrole iranien

En mars 2021, le Wall Street Journal , citant des responsables américains et du Moyen-Orient, rapporte qu'Israël a ciblé depuis 2019 -notamment à l'aide de mines sous-marines- au moins une dizaine de navires faisant route vers la Syrie et transportant, dans la plupart des cas, du pétrole iranien. Au cours de l'année 2021, Israël et l'Iran se sont successivement accusés de sabotages de navires.

9 commentaires

  • 13 juin 14:59

    Le PB c est que le camp du bien , les soi disantes democraties ... J C Bourret en 1994 parlait de fausses democraties , les grands groupes internationaux nous manipulent selon lui .. il parlait des emissions pour amuser le peuple .. aiment de moins en moins la contradiction et la libre parole .. par petites touches , par des lois liberticides , on se retrouve de plus en plus dans le pays des soviets .. on a beaucoup de médias de masse mais c est à chaque fois le meme narratif


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