Les États-Unis et la Russie possèdent près de 90% des armes nucléaires dans le monde, très loin devant le géant asiatique, en troisième position.

( AFP / HECTOR RETAMAL )
La Chine n'a pas l'intention de discuter avec les États-Unis et la Russie d'une réduction de son arsenal nucléaire, comme l'a suggéré Donald Trump, a indiqué mercredi 27 août la diplomatie chinoise, qui appelle Washington et Moscou à prendre les devants.
Les États-Unis et la Russie, en raison notamment de leur rivalité durant la Guerre froide, possèdent près de 90% des armes nucléaires dans le monde, très loin devant le géant asiatique, en troisième position.
"Je pense que la dénucléarisation est un très... Un objectif très ambitieux. Mais la Russie est prête à le faire et je pense que la Chine le sera aussi", a déclaré lundi à la presse Donald Trump. "Nous ne pouvons pas laisser les armes nucléaires proliférer . Nous devons les stopper. Leur puissance est trop grande", avait-il souligné à la Maison Blanche. Donald Trump avait déjà fait des déclarations similaires en janvier.
"Les pays dotés des plus grands arsenaux nucléaires devraient s'acquitter sérieusement de leurs responsabilités particulières et principales en matière de désarmement nucléaire", a réagi mercredi Guo Jiakun, un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères.
"Ni raisonnable ni réaliste"
Ces puissances doivent "procéder à une réduction substantielle et significative de leur arsenaux, afin de créer les conditions nécessaires à la réalisation d'un désarmement nucléaire complet et définitif ", a-t-il plaidé lors d'une conférence de presse régulière.
"Les forces nucléaires de la Chine et des États-Unis ne sont tout simplement pas du même ordre de grandeur" et "exiger que la Chine rejoigne" de telles négociations trilatérales "n'est ni raisonnable ni réaliste", a-t-il estimé.
Les États-Unis disposent au total de 3.700 ogives nucléaires et la Russie de 4.309, selon des estimations faites en janvier 2025 par l'Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (Sipri). Il en comptabilisait 600 pour la Chine, soit 100 de plus qu'en 2024. Juste derrière figurent la France (290) et le Royaume-Uni (225).
Pékin a réaffirmé mercredi que son arsenal servait uniquement à son "autodéfense" et qu'elle maintenait ses forces nucléaires "au niveau minimum requis pour sa sécurité nationale". La Chine applique une politique de "non recours en premier" aux armes nucléaires. En clair, elle promet de ne jamais prendre l'initiative d'employer une bombe nucléaire -mais s'autorise à répliquer si elle est attaquée par une telle arme.
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